Le gouvernement espagnol a licencié une dizaine d’enseignants en poste au Maroc. Il leur est reproché d’avoir abandonné le pays et leur travail. Ces enseignants sont rentrés à cause du coronavirus.
Pris de panique au début de l’épidémie du covid-19, une vingtaine d’enseignants d’espagnol de 11 écoles sont rentrés chez eux. Ces enseignants relevaient du département de l’éducation de l’ambassade au Maroc. Une douzaine parmi eux, ont été licenciés. Il leur est reproché leur "abandon du pays et de leur travail". Les autres attendent la notification de leur licenciement, informe El Español. Ces derniers ne pourront plus reprendre le travail au Maroc durant une période de trois ans, précise l’ambassade.
Ces enseignants espagnols sont rentrés chez eux parce que le département de l’Éducation de l’ambassade d’Espagne à Rabat est resté muet par rapport à leur requête de rentrer. Or, la peur de se faire contaminer se faisait grande dans leurs rangs. Néanmoins, ils ont continué le télétravail depuis leurs domiciles.
Nombreux parmi ces enseignants rentrés et licenciés de fait, sont des malades chroniques. Ils craignent pour leur santé. Antonio Pérez, professeur d’éducation physique au secondaire, et Alejandro Pérez, sont des victimes de la décision du gouvernement espagnol. Tous les deux sont des asthmatiques chroniques qui ont déclaré que rester au Maroc était suicidaire.
Les licenciements sont risqués, car il est impossible, dans le contexte du covid-19, de trouver des remplaçants aux licenciés. Déjà qu’en situation normale, il est difficile de combler ces postes en raison des conditions de travail. Un enseignant du secondaire, c’est environ six groupes avec une moyenne de 25 élèves par classe ; et un enseignant du primaire, peut avoir jusqu’à 300 élèves, fait observer la même source.
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