Au programme de cette journée anniversaire, la rue du parc du consulat général de France à Casablanca sera officiellement baptisée du nom de Hammou Moussik qui a combattu aux côtés des soldats français durant la deuxième guerre mondiale. On annonce la présence du centenaire marocain à cette cérémonie pendant laquelle la plaque portant le nom de cet officier de la Légion d’honneur sera dévoilée en présence de l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, du Consul général de France à Casablanca, Serge Mucetti, mais aussi de nombreuses personnalités marocaines et françaises. Entre, il sera diffusé en présence d’élèves le film Baroud : De l’Atlas à l’Alsace, 1943-1945, réalisé par la section audiovisuelle du lycée Lyautey.
Selon le Figaro, la cérémonie bien que simple, revêt une dimension historique, en ce sens qu’elle célèbre la fraternité d’armes franco-marocaine dans un pays dont le Roi Mohamed V, fut décoré par le général de Gaulle de la croix de la Libération. C’est également une occasion de « transmettre la flamme » à la génération future, souligne le journal notant qu’il s’agit par ailleurs de la réponse « à l’appel lancé le 15 août 2019 par le Président Emmanuel Macron à l’occasion des commémorations des 75 ans du débarquement de Provence, aux maires de France pour qu’ils fassent vivre par le nom les rues et les places de France à la mémoire de ces valeureux hommes qui rendent fiers toute l’Afrique ».
Né en 1918, l’étoilé de bronze s’est engagé en 1941. Du front tunisien (mai 1943) aux combats des Vosges en août 1944, en passant la libération de la Corse (septembre 1943) puis l’île d’Elbe en juin 1944, le goumier marocain a démontré sa détermination et sa témérité. Hammou Moussik finit la guerre contre le nazisme en Allemagne. C’est ensuite l’Indochine, à partir de juin 1950, et une citation à l’ordre de l’armée, le 29 janvier 1951. En 1952, il quitte l’armée et devient policier à Casablanca.
Le 18 novembre, le héros est cité à l’ordre du groupe par Pierre Boyer de Latour, car il « s’est particulièrement distingué au combat de Ramonchamp (Vosges), le 8 octobre 1944, contribuant par son action personnelle à la mise en fuite d’un détachement allemand et à la capture de sa mitrailleuse ».
Croix de guerre 1939-1945 (avec étoile de bronze) et croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (TOE), avec palme, il est fait officier de la Légion d’honneur depuis 2013.