Huile d’olive : bonne nouvelle pour les Marocains

Au Maroc, les professionnels du secteur oléicole prévoient une baisse du prix de l’huile d’olive à 50 à 52 dirhams le litre. Une bonne nouvelle pour les consommateurs, après plusieurs années de flambée.

« Le litre d’huile d’olive ne dépassera pas 52 dirhams », sous réserve de conditions climatiques favorables, a affirmé Rachid Benali, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive (INTERPROLIVE), contacté par Assahra Al Maghribia. Selon les estimations, le prix du litre d’huile d’olive devrait chuter à 50 dirhams dans des villes comme Tazrout (Tata), Moulay Yacoub ou Ouezzane. « Le kilo d’olives se négociera entre 5 et 6 dirhams, avec une productivité variant entre 5 et 15 tonnes par hectare », précise un producteur.

Cette saison est « inédite », à en croire Hamid Sabri, président de l’Association marocaine des producteurs d’olives, soulignant que les récoltes peuvent atteindre un record de 40 tonnes par hectare. Un rendement qui résulte de la production du cultivar marocain « Tassaout », une nouvelle variété qui se distingue par la qualité d’huile, supérieure à celle du réputé « Koroneiki » grec et complétant les variétés locales telles que la Picholine marocaine, la Haouzia et la Menara.

Malgré cette récolte abondante annoncée, les producteurs restent confrontés à des défis majeurs liés au stockage, à la distribution et à l’exportation. « L’huile d’olive doit être pressée rapidement pour conserver sa qualité. Or, la capacité des unités de trituration est limitée », regrette le producteur.

Avec une consommation nationale annuelle de 140 000 tonnes, le Maroc pourrait exporter l’excédent d’huile d’olive vers l’Europe, l’Amérique du Nord ou le Moyen-Orient, où la demande est en hausse. « Le véritable défi est de trouver un équilibre entre répondre aux besoins du marché intérieur à des prix abordables et profiter du potentiel exportateur », indique un expert du secteur. Les professionnels, quant à eux, appellent à des politiques publiques claires afin de stabiliser les prix, lutter contre les spéculations et les fraudes.