Industrie automobile : Le Maroc veut sa part

20 novembre 2007 - 08h02 - Economie - Ecrit par : L.A

Et de quatre pour Tec’Auto, le salon méditerranéen des industries et des services automobiles. Il se tiendra du 21 au 25 novembre à la Foire internationale de Casablanca. Trois activités seront représentées : première monte, rechange et maintenance. Le salon est organisé par l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile, Amica.

Cette dernière, lors d’une conférence pour présenter le salon mercredi dernier à Casablanca, positionne le Maroc comme un partenaire incontournable de l’industrie automobile de demain. « Tec’Auto est avant tout un outil de promotion stratégique », lance Mohamed Ouzif, directeur de l’Amica. Le salon accueille en effet, sur 8.000 m2, les principaux acteurs de l’industrie automobile. Près d’une centaine d’exposants sont attendus entre constructeurs, équipementiers, professionnels de la distribution et réparation. Des conférences seront animées par des experts autour de thématiques telles que la contrefaçon et son incidence sur le secteur de l’automobile, la formation et l’impact de l’industrie sur l’environnement. Des rencontres de partenariat sont également prévues afin de donner un instantané sur les nouvelles tendances technologiques et identifier les opportunités d’affaires.

Inévitable logistique

La production automobile mondiale est passée de 48 millions de véhicules en 1995 à 69 millions en 2006, d’où le potentiel de croissance lié à ce marché. « Le Maroc a saisi l’opportunité en se positionnant en tant que plate-forme de production et de logistique dans cette nouvelle configuration de croissance », indique Ouzif. Le parc automobile mondial va atteindre 1 milliard probablement avant fin 2008, un potentiel non négligeable de développement du marché des pièces de rechange et de la réparation.

Cependant, l’industrie automobile est un secteur difficile car très concurrentiel surtout avec la Chine et l’Inde qui sont montées en gamme, en mettant l’accent sur la qualité et la fiabilité. « Aujourd’hui, on est un petit joueur mais on peut devenir grand. Réussir dans ce domaine ne dépend que de nous car la demande est bien là », assure Larbi Belarbi, président de la Somaca. Comment le Maroc pourra-t-il alors faire face à ces géants. « En développant les partenariats avec les constructeurs et les équipementiers », répond Michel-Alexandre Morlat, consultant de Tec’Auto. « Le montage va très probablement disparaître laissant la place à de véritables fonctions de construction », ajoute Morlat. D’ailleurs, le slogan choisi pour le salon montre un Maroc qui est face à l’Europe et non en dessous. « Il est impératif d’avoir localement un tissu industriel qui réponde à la demande des équipementiers », insiste le consultant.

Au niveau de la logistique, Tanger Med doit apporter une certaine flexibilité à l’industrie automobile marocaine. « Les problèmes qu’a connus le port de Casablanca peuvent être fatals au secteur. Aujourd’hui, on ne peut plus se permettre ce genre de dépassements, le respect des délais étant primordial pour la bonne réputation de notre industrie », insiste Belarbi. La compétitivité passe par la formation, la qualité, les coûts mais aussi la logistique.

L’Economiste - Jihane Kabbaj

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Renault - Automobile - Compétitivité - Logan Maroc - Somaca

Ces articles devraient vous intéresser :

Les voitures de luxe séduisent de plus en plus les Marocains

Les voitures de luxe cartonnent comme jamais au Maroc. En témoignent les résultats des ventes d’automobiles aux six premiers mois de cette année.

Boom de l’automobile, chute du phosphate : les deux visages de l’économie marocaine

Le secteur automobile marocain a connu une forte croissance de ses exportations, atteignant près de 116,38 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre 2023, selon les dernières données de l’Office des changes.

Vente de voitures électriques au Maroc : pourquoi ça coince encore

Les Marocains adoptent peu à peu les voitures électriques. Les ventes de ce type de véhicules ont connu une nette progression au cours de l’année dernière, mais encore très loin des ventes en Europe.

La voiture marocaine “NamX” s’attaque au marché américain

NamX, le constructeur automobile fondé par Faouzi Annajah, débarque aux États-Unis ! Après avoir fait ses armes en Europe et au Maroc, l’entreprise s’attaque au marché américain avec sa technologie révolutionnaire : des capsules d’hydrogène.

Maroc : voici les voitures les plus vendues

Le marché automobile marocain connait un léger tassement en ce début d’année 2024. D’après les chiffres de l’Association des importateurs de véhicules automobiles au Maroc (AIVAM), 48 948 unités neuves ont été immatriculées durant les quatre premiers...

Cartes Jawaz : la chasse aux abus des fonctionnaires est lancée

L’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) veut en finir avec les utilisations abusives du système prépayé « Jawaz » par des fonctionnaires, notamment en dehors de leurs heures de service et à des fins personnelles. Dans ce sens,...

Maroc : le secteur de la location de voitures en péril

Le secteur de la location de voitures au Maroc est en crise. Les professionnels du secteur se plaignent de l’introduction d’un nouveau cahier de charges et de l’offre largement supérieure à la demande. La reprise n’est pas près de s’amorcer.

Deux voitures uniques pour le roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI a acheté les deux uniques exemplaires du « Laraki Sahara », un véhicule haut de gamme produit par la société marocaine Laraki Automobiles SA. Le prix unitaire des véhicules est de 2,2 millions de dollars.

Le marché automobile marocain retrouve des couleurs

Le marché automobile marocain affiche un rebond encourageant en juillet 2024, avec 14 219 véhicules neufs vendus, soit une hausse de 8,42 % par rapport à juillet 2023. Cette embellie estivale fait suite à un léger fléchissement le mois précédent.

Le marché des véhicules d’occasion au Maroc atteint des records

Le marché des véhicules d’occasion est en pleine expansion au Maroc. Plus de 700 000 transactions ont été enregistrées en 2023, contre 163 504 pour les véhicules neufs. Le marché reste toutefois confronté à la prédominance de l’informel.