Maroc-Espagne : Ces drames qui unissent

3 mai 2005 - 09h40 - Monde - Ecrit par :

Le bâtiment de la Coupole au parc de la Ligue arabe de Casablanca abritera, à partir du 13 mai, une exposition de peintures et d’installations d’artistes espagnols. Ces derniers sont venus manifester leur solidarité avec les victimes du 16 mai.

Les attentats du 11 mars en Espagne ont marqué le début d’une campagne de solidarité inégalée entre le Maroc et l’Espagne. Ces évènements ont donné naissance à une opération de soutien qui a été lancée par le Maroc.
Pour rappel, un groupe de 12 intellectuels, artistes et journalistes marocains s’était déplacé en juillet dernier à Madrid et avait transporté 191 cubes de peinture réalisés par des étudiants des écoles d’art du Maroc. Ces cubes avaient fait l’objet d’une installation à la gare d’Atosha, lieu des attentats terroristes. Pendant trois jours, du 9 au 11 juillet 2004, le groupe a manifesté son soutien aux parents des victimes.
À cette occasion, un manifeste de condamnation du terrorisme a même été rédigé par l’écrivain et poète marocain Abdelatif Laâbi. Ce manifeste a été lu publiquement le 11 juillet à Atosha. L’événement a eu un tel impact en Espagne, que la société civile espagnole a voulu donner suite à cela.
Le comité d’appui espagnol dirigé par la coordinatrice du groupe, Carmen Romero, a décidé de mener une action similaire dans la perspective de la continuité. Une trentaine de personnalités espagnoles viendront le 13 mai à Casablanca pour exprimer leur soutien aux victimes des attentats du 16 mai. Au programme, une exposition d’artistes peintres espagnols. Cette exposition aura lieu au bâtiment de la coupole au parc de la Ligue arabe à Casablanca. Ce sera l’occasion de revoir les cubes et les peintures qui ont été réalisés en Espagne en juillet dernier.
L’exposition sera inaugurée le vendredi 13 mai courant. Parmi la délégation espagnole, on compte des acteurs de la société civile, mais aussi des artistes engagés tels que José Luis Fajardo, Paz Santos ainsi que le musicologue Eduardo Paniagua et le directeur général de la télévision espagnole, TVE, Manuel Perrez Extremeras, pour ne citer que ceux-lâ. Cette exposition sera parrainée par l’Institut Cervantès de Casablanca.
Pour donner le coup d’envoi de cette exposition, un dîner-débat sera organisé le même soir du 13 mai. Ce débat compte ouvrir la discussion sur la façon avec laquelle ces composantes des sociétés civiles marocaine et espagnole pourront donner suite à cette initiative. Selon Nourredine El Atlassi, le coordinateur marocain de cet événement : « il faudrait arriver à créer une association de solidarité pour inscrire cette manifestation dans un cadre adéquat ». L’idée serait, d’après les organisateurs, d’instituer cette initiative. Ce débat sera aussi l’occasion de discuter du rôle de la société civile pour dynamiser la déclaration de Barcelone adoptée lors de la conférence euro-méditerranéenne en novembre 1995.
Une manière de donner un élan supplémentaire aux relations maroco-espagnoles à travers la durabilité de cette initiative. Un genre d’initiative qu’il faudrait multiplier.

Qods Chabâa - Aujourd’hui le Maroc
http://www.aujourdhui.ma/culture-details35252.html

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Terrorisme - Exposition - Attentats de Casablanca

Ces articles devraient vous intéresser :

Blanchiment d’argent : Le Maroc serre la vis et ça paye

La lutte contre les activités de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme connaît des progrès significatifs au Maroc. En témoigne le nombre de déclarations de soupçon reçues par l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) en...

Terrorisme au Maroc : une lutte permanente depuis 2003

L’extrémisme islamiste au Maroc a été marqué par cinq moments forts, dont notamment les attentats de Casablanca en 2003 et 2007, le printemps arabe en 2011, et la création de l’État islamique (EI) en 2014. Pour lutter contre le phénomène, les autorités...

Au Maroc, la lutte contre le blanchiment d’argent rapporte

Le Maroc mène efficacement la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. En tout, près de 11 milliards de dirhams ont été saisis en 2022.

Une cellule préparant des attentats au Maroc démantelée

Le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), se basant sur des informations fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a annoncé le démantèlement d’une cellule terroriste liée à l’organisation Daech. Cette...

Le Maroc, bon élève en matière de lutte antiterroriste

Le Maroc affiche l’un des niveaux de sécurité antiterroriste les plus élevés au monde. Avec un score de 0,757, le royaume est classé 83ᵉ dans la catégorie des pays les plus épargnés des actes terroristes, selon l’édition 2023 de l’Indice mondial du...

Projet d’attentat déjoué au Maroc : Treize individus arrêtés par le BCIJ

Treize personnes ont été arrêtées par le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), jeudi dernier. Soupçonnés d’être partisans de l’organisation terroriste « État islamique », les individus ont été arrêtés lors d’opérations menées dans...

Le Maroc frappe un grand coup dans la lutte contre le terrorisme

Une cinquantaine d’individus ont été arrêtés mercredi au Maroc lors d’une importante opération visant des membres présumés de groupes djihadistes.

Le Maroc renforce le contrôle dans les aéroports

Le Maroc a décidé de renforcer son système de contrôle des passagers dans les aéroports. Cette procédure sera désormais complétée par l’analyse de données électroniques envoyées avant l’arrivée à destination des passagers.

Décès de Malika El Aroud, « La Veuve noire du Jihad »

Malika El Aroud, condamnée pour terrorisme en 2008, est décédée à l’âge de 64 ans. Cette femme, qui avait la double nationalité belge et marocaine, avait été déchue de sa nationalité belge en 2017 pour avoir « gravement manqué à ses devoirs de...

Maroc : l’agent immobilier associé à la lutte contre le blanchiment d’argent

Le Maroc veut impliquer la profession de l’agent immobilier dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Mais sa réglementation s’avère avant tout urgente.