Immigration clandestine : Europol enquête sur les "bateaux de la mort"

Une enquête a été lancée par plusieurs services (services de sécurité européens, marocains et espagnols), conjointement ou individuellement, pour déterminer l’origine des nouvelles embarcations très performantes utilisées par les réseaux d’immigration clandestine et de traite humaine depuis le Maroc.

Ces nouveaux bateaux rapides sont capables de transporter un grand nombre de migrants, leur qualité est qualifiée de « haute » et ils peuvent parcourir de longues distances en peu de temps. Les services de sécurité espagnols en plus de la police européenne Europol et Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes, affirment déjà être sur le coup pour découvrir leur origine.

Selon les premiers résultats de l’enquête, ces embarcations de la mort sont fabriquées en Espagne pour ensuite être acheminées sur les côtes marocaines, afin de servir à faire passer des clandestins en Europe. Ils n’auraient qu’un seul distributeur, basé en Espagne, révèle Alyaoum24.

Au Maroc, plusieurs ateliers de fabrication de canots pneumatiques performants viennent d’être investis par les services de sécurité marocains, dans plusieurs régions. On y fabrique des embarcations utilisées par les mafias pour faire passer des clandestins depuis la ville de Salé. Ainsi, un atelier clandestin a été découvert à Salé, et un autre, pour ne citer qu’eux, aux environs de Taourirt. Il s’y trouvait tout ce qu’il faut pour fabriquer des canots pneumatiques, matière première y compris.

Selon Frontex, 6700 clandestins seraient arrivés en Janvier en Europe et la majorité, à savoir 3700, auraient accosté en Espagne. La plupart originaires du Maroc, du Ghana et du Mali.