
Comme décidé par le gouvernement, le prix de la bonbonne de gaz va augmenter dès l’année prochaine. Celle-ci devrait se poursuivre les années suivantes.
Le 3e round du cycle des négociations Maroc/UE sur le protocole relatif au commerce de services s’ouvre ce mercredi à Bruxelles. Négociateurs marocains et européens s’attelleront, deux jours durant, à définir le cadre et l’approche globale devant servir de plateforme aux discussions à venir sur les secteurs à libéraliser. A noter que la Commission européenne a exprimé le souhait de boucler ce protocole avant la 6e Conférence euromed qui aura lieu à Lisbonne le 22 octobre prochain.
Entre-temps, les deux parties auront encore un autre round début septembre. L’ultime pour passer à l’échange des offres respectives au sujet des secteurs à libéraliser. Le calendrier ainsi établi va-t-il être tenu selon les vœux de la commission sans pour autant mettre la volonté qu’il faut pour aplanir les points de discorde ? est-on enclin à s’interroger. Surtout que des problèmes de fond subsistent encore au terme des deux rounds passés. (cf.www.leconomiste.com). Ce qui fait dire à ce fonctionnaire du Commerce extérieur « que la négociation s’annonce laborieuse ». Pour ce responsable rompu à l’exercice de la négociation, la finalisation de l’accord sur le commerce de services n’est pas pour sitôt.
« Non seulement en raison des points de discorde opposant les deux parties, mais aussi du fait que le Maroc a tout intérêt à faire durer les pourparlers dans l’attente de ficeler au mieux son dossier. Des divergences sont là. Tout le monde en convient. Elles ont trait, d’abord, à l’approche adoptée par le Maroc.
C’est celle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais elle se démarque complètement de celle dont on a usé lors des négociations avec les Etats-Unis. Dans ce cas, l’approche dite négative, consistant à écarter les secteurs sensibles de la libéralisation, a constitué la règle. Du coup, les Européens réclament au préalable le bénéfice de tout ce qui a été concédé aux Américains. C’est le principe de la Nation la plus favorisée. Ensuite, l’architecture du texte général mis sur la table des négociations. Le document, d’une quarantaine de pages énumérant les principes généraux, se démarque lui aussi de l’approche OMC qui traite de manière séparée la libéralisation des services et le droit d’établissement. Le fait de les lier revient à diluer la circulation physique des personnes, pour lequel le Maroc tout comme les autres pays de la rive sud disposent d’un fort potentiel à l’exportation. En effet, faut-il le rappeler, ces négociations, qui sont menées dans le cadre de la zone euro-méditérranéenne, incluent un double volet vertical et d’intégration régionale. Or, même à ce niveau, des points d’achoppement existent. Ils tiennent à l’harmonisation automatique des concessions qui seront faites de part et d’autre à l’ensemble des partenaires de la zone.
Mais au-delà, le négociateur marocain est-il au fait de l’état des lieux autour duquel se trouvent engagées les discussions ? « Absolument pas », rétorque ce cadre du Commerce extérieur. Un travail à l’état embryonnaire a été entamé à l’occasion de la remise de l’offre marocaine à l’OMC. Cette offre a recensé 12 grands secteurs de services qui se déclinent en 155 sous-secteurs et activités. C’est dire l’ampleur de l’enjeu.
Neuf secteurs porteurs
La commission « Libéralisation et développement des exportations de services », relevant du Conseil national du commerce extérieur (CNCE) a identifié, dans une première phase, 9 secteurs d’activité, jugés porteurs pour le Maroc. Il s’agit de : services informatiques et services connexes ; services de télécommunications et audiovisuels ; services de construction, travaux publics et de génie civil ; services de distribution ; services d’enseignement supérieur ; services d’environnement ; services de transport sous ses différents modes ; services financiers ; conseil, ingénierie et études techniques.
Ce sont ces secteurs qui doivent faire l’objet d’une étude axée sur plusieurs paramètres et en particulier l’évaluation de l’offre actuelle et potentielle marocaine et l’appréciation comparative des engagements du Maroc par rapport aux tendances mondiales.
L’Economiste - A. Ghouibi
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