La photo a été prise par Christine S., explique le journal Le Parisien. Selon cette dernière, elle se dirigeait vers le gymnase pour son cours de tai-chi-chuan quand elle a aperçu les trois silhouettes dans une laverie. « C’est la première fois que je voyais ça en douze ans, raconte-t-elle. Ça m’a touchée, j’ai trouvé choquant de voir ces jeunes migrants, dont au moins l’un dormait, dans cette situation. Quand j’ai montré cette photo à mon entourage, on m’a conseillé de la diffuser sur les réseaux sociaux car elle est frappante. »
La situation de ces mineurs est pourtant connue depuis maintenant plusieurs mois. Il s’agit pour la majorité d’entre eux de Marocains dont on évalue le nombre à au moins 80. Ils ne parlent que très peu le français et sont arrivés clandestinement du Maroc en passant par l’Espagne. « Au début, ils se contentaient de menus larcins mais maintenant, ils sont passés aux vols à la tire, aux arrachages de colliers, aux cambriolages », affirme au journal Valérie Goetz, la commissaire principale du XVIIIe.
Des associations se mobilisent pour leur venir en aide comme l’Association marocaine d’entraide aux mineurs en situation précaire qui tente de nouer un dialogue avec eux et retrouver leur famille au Maroc. La Mairie de Paris, quant à elle, vient de débloquer un budget de 700.000 euros pour leur prise en charge.