Le tribunal administratif de l’Audience nationale espagnole a rejeté la demande de nationalité d’une Marocaine de Ceuta pour défaut d’intégration dans la société, de pratique et de maitrise de la langue espagnole.
La Marocaine, qui était mariée à un Espagnol, avait déjà été déboutée en première instance « parce que son intégration dans la société espagnole n’était pas suffisamment prouvée ». Le juge de l’état civil avait constaté, lors de l’entretien, « qu’elle parlait à peine espagnol et s’exprimait difficilement. », précisant que « c’est avec beaucoup d’efforts que des informations sur sa famille et son temps de résidence en Espagne ont pu être obtenues ».
Pour le juge, « la jurisprudence attache une grande importance aux entretiens personnels, car l’acquisition de la nationalité espagnole nécessite un niveau d’intégration dans la société plus élevé que celui exigé des étrangers résidents… ». Selon lui, « il est difficile de jurer ou de promettre l’obéissance à la Constitution sans connaître les valeurs et les principes de la société dont on entend être ressortissant ».