Le hashtag « Épouse-moi sans dot » qui s’est rapidement répandu sur les réseaux sociaux ces derniers jours, a suscité une avalanche de réactions au Maroc. Alors que certains internautes adhèrent à l’idée, d’autres la réprouvent fortement.
La date limite à laquelle la Commission consultative de la révision de la Moudawana doit rendre sa copie, a été fixée à fin décembre courant.
Mais si les membres de cette commission sont actuellement en cours de préparation des résultats de leurs travaux, sur lesquels aucune information n’a filtré, des sources proches de ce dossier indiquent cependant sur nombre des questions qui concernent le statut personnel et la valorisation de la condition des femmes qui souffrent de nombreuses injustices ,notamment au niveau de la législation qui se rapporte à la famille, que les avis des membres de la commission semblent très partagés.
Du côté des associations féminines, on attend donc, non sans une certaine inquiétude, le rapport que doit rendre cette commission, avec en toile de fond déjà les critiques émises par ces associations sur l’absence d’initiative.
Ces critiques relèvent de la participation des femmes à la décision et à la vie politique.
Ainsi, malgré la satisfaction teintée de circonspection manifestée, après la décision relative à l’introduction d’un quota pour les femmes pour les législatives, les associations relèvent l’absence dans le nouveau gouvernement d’un ministère de la Condition féminine, ou plutôt la disparition de ce département qui existait auparavant.
Plus encore, les critiques estiment que l’amélioration toute relative de la représentativité des femmes à la Chambre des représentants n’a pas du tout donné lieu à cette conséquence somme toute logique, de leur présence dans les instances dirigeantes de la Chambre.
Les associations critiquent la gestion de cette question aussi bien au sein des groupes parlementaires qu’au niveau des partis et leurs actions communes.
D’où l’inquiétude que les associations féminines manifestent vis-à-vis des résultats des travaux de la commission consultative de la révision du code du statut personnel.
A cet égard, nombre d’associations avaient critiqué auparavant la lenteur avec laquelle cette commission travaillait.
Les acteurs associatifs estiment cependant que cette inquiétude n’empêche pas le fait d’Autres
d’attendre que ladite commission rende sa copie.
Initiative se voulant justement constructive tout en maintenant une certaine vigilance sur ce dossier, la Ligue démocratique des droits de la femme se propose d’organiser, le vendredi 13 décembre 2002, une journée d’étude autour du thème : “La révision globale et de fond de la Moudawana passe par l’Ijtihad”. Un thème déjà annonciateur de la revendication d’une réforme globale et substantielle du code du statut personnel, ce qui est est somme toute la perspective rappelée par le discours de SM le Roi Mohammed VI en avril 2001, dans lequel le Souverain avait fixé la date limite avant laquelle la commission consultative devait rendre sa copie.
libération Maroc
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