Une cinquantaine d’individus ont été arrêtés mercredi au Maroc lors d’une importante opération visant des membres présumés de groupes djihadistes.
n avocat de Brest a déposé lundi un recours devant le Conseil d’Etat pour contester un décret retirant la nationalité française à un Marocain naturalisé en janvier 2004 et soupçonné d’avoir "secondé l’activité" d’un imam radical de Brest, expulsé en 2004. Le décret contesté par Me David Rajjou reproche à cet ancien agent de médiation, âgé de 32 ans, d’avoir été "le proche collaborateur d’un imam dont il ne pouvait ignorer ni la violence des prêches ni les positions extrémistes".
Selon un rapport transmis par la préfecture du Finistère, l’homme aurait depuis 2001 "secondé l’activité" d’Abdelkader Yahia Cherif, imam algérien d’une mosquée de Brest, expulsé vers l’Algérie le 15 avril 2004 pour "prosélytisme en faveur d’un islam radical" et "menace à la sûreté de l’Etat". "Je suis scandalisé, il s’agit d’un délit d’opinion religieuse", a déclaré à l’AFP Me Rajjou. L’avocat a affirmé que son client contestait tout "prosélytisme" et toutes relations avec des islamistes radicaux adeptes de l’idéologie salafiste. "Il reconnaît simplement avoir suivi les prêches dans la mosquée du quartier, et il n’était pas le seul", a ajouté l’avocat. Le décret du Premier ministre, en date du 2O décembre 2004, rappelle que "nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie pas de son assimilation à la communauté française". Selon l’avocat, son client, arrivé en France à l’âge de 7 ans, marié, père d’un enfant, est "parfaitement intégré" et n’a jamais été inquiété par la police.
France3 - Afp
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