La marocanité de Sebta et Melilla

2 décembre 2007 - 00h05 - Espagne - Ecrit par : L.A

Le secrétaire du Comité populaire général libyen des Relations extérieures et de la Coopération internationale, Abderrahmane Chalgham, a déclaré à l’ouverture du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union du maghreb arabe (UMA), ce vendredi à Rabat, que la marocanité des présides de Sebta et Melilla au nord du Maroc "n’a pas besoin de preuves".

Le chef de la diplomatie libyenne, qui s’exprimait lors de l’ouverture des travaux de la 27ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UMA, a réaffirmé l’engagement de l’organisation nord-africaine à soutenir les efforts du Maroc dans son "combat" contre l’Espagne pour la souveraineté de ces deux enclaves.

D’autre part, le secrétaire du Comité populaire libyen de la Coopération internationale, également président en exercice du Conseil de l’UMA, a plaidé pour l’unité du Maghreb, soulignant que l’intégration est devenue "une philosophie humaine" et non un simple engagement verbal.

"Face aux défis de la globalisation et aux problèmes majeurs, tels que l’émigration clandestine et la désertification, les pays du monde s’orientent de plus en plus vers les marchés communs et la complémentarité", a-t-il noté.

De son côté, le secrétaire d’Etat tunisien chargé des Affaires maghrébines, arabes et africaines, Abderraouf Basti, a affirmé que la coordination des politiques économiques et financières des pays maghrébins est de nature à accélérer la mise en place de la zone maghrébine de libre-échange, et de la Banque maghrébine d’investissement et du commerce.

Le ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Moussahil, a abondé dans le même sens, appelant les pays nord-africains à conjuguer leurs efforts pour "construire le Grand Maghreb".

Même son de cloche dans le camp marocain où le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taieb Fassi Fihri, a plaidé pour la fin des "disfonctionnements aigus" au sein de l’organiation, le dépassement "du tâtonnement et de la confusion" et l’instauration d’un dialogue responsable et constructif.

Mohamed Ould Salek Ould Mohamed Al Amin, ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, a indiqué quant à lui, que l’intégration maghrébine constitue pour son pays "un choix stratégique et un cadre irremplaçable pour réaliser la complémentarité et l’intégration à tous les niveaux".

L’UMA, créée le 17 février 1989 à Marrakech, comprend la Libye, la Tunisie, l’Algérie, la Mauritanie et le Maroc, rappelle-t-on.

Mais, depuis sa création, les structures de l’organisation sont handicapées à cause du différend entre le Maroc et l’Algérie sur le conflit du Sahara, Rabat reprochant à Alger son soutien au Front Polisario qui veut l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole, sous contôle du Maroc depuis 1975.

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