Arrivée à la tête de Solvay en 2019, Ilham Kadri a orchestré la transformation du groupe jusqu’à sa scission en deux entités distinctes fin 2023, Syensqo et Solvay. Elle considère aujourd’hui sa mission comme achevée. « Ma mission était de dérisquer la scission de Solvay, ce qui est aujourd’hui fait », a-t-elle confié, ajoutant qu’« il faut avoir la sagesse de partir quand les bonnes personnes sont prêtes à reprendre le flambeau ».
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Son successeur, Mike Radossich, est un vétéran du groupe, crédité notamment du redressement de la filiale Novecare. En tant que nouveau patron, il a annoncé vouloir mettre l’accent sur la performance et la croissance. Sa stratégie inclut une « optimalisation » de la division qu’il dirige actuellement, ce qui pourrait passer par des cessions dans les secteurs du pétrole, du gaz et des arômes.
Ce changement de direction intervient dans un contexte difficile pour l’industrie chimique européenne. Depuis son introduction en bourse, la valeur de l’action Syensqo a baissé, pénalisée par le ralentissement de ses principaux clients, comme les secteurs automobile et aéronautique.
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Ilham Kadri a toutefois tenu à relativiser ces difficultés, soulignant que Syensqo disposait du « bilan le plus solide de son secteur » et figurait « dans le top 3 des performances boursières des chimistes de spécialité sur les 12 derniers mois ». Après son départ, elle conservera un rôle de « conseillère spéciale » pour assurer la transition, ce qui lui laissera la liberté d’explorer d’autres opportunités professionnelles.