Gad Elmaleh débarque à Paris avec son nouveau spectacle

12 décembre 2007 - 21h22 - Culture - Ecrit par : L.A

Gad Elmaleh débarque à Paris pour le bonheur de tous ! En effet, il y présente son tout nouveau spectacle « Papa est en haut ». Vous vous en doutez bien, l’Olympia affiche déjà complet du 11 décembre au 26 janvier, soit pour un mois et demi environ. Par ailleurs, des supplémentaires sont déjà prévues au Palais des Sports du 1 au 18 avril 2008. On voit bien par cela que le public parisien est particulièrement attaché à Gad Elmaleh et ce n’est pas du tout surprenant ! Il faut dire que Gad Elmaleh agit définitivement en ce sens, travaillant présentement sur un long métrage pour le plus grand plaisir de ses fans… Interview !

Pourquoi "Papa est en haut" ?

Il y a la berceuse évidemment, même si dans la chanson ce n’est pas Papa mais Maman qui est en haut. En fait, j’ai surtout choisi ce titre à cause d’une blague morbide. Un jour, on m’a demandé ce que j’aimerais voir inscrit sur ma tombe et j’ai répondu ” Papa est en haut qui fait des gâteaux. ” Pour que mon fils ne pleure pas. Les autres symboles, comme le succès ou la crainte de la mort du père, je les ai trouvés plus tard.

Votre spectacle est de nouveau sur le mode du stand up…

En procédant par sketchs, je me sens beaucoup plus libre d’introduire des impros. C’est plus intéressant que d’être bloqué dans un personnage qui m’impose des limites.

Pourquoi ne retrouve-t-on pas d’anciens personnages ?

C’est une règle d’or. (en souriant : Putain, je parle bien maintenant : c’est l’argent !) Je ne reprends jamais les trucs que j’ai faits même si j’en ai envie. J’aimerais parfois chanter Petit oiseau ou rejouer Chouchou, mais mon spectacle aurait alors le goût d’un chewing-gum sans sucre. Il ne faut pas céder à la facilité…

Ca vous pèse qu’on vous appelle encore Chouchou ?

A un moment donné, j’en avais un peu marre. Je suis humain et, honnêtement , ça peut être gonflant ! Mais ce personnage trimballait avec lui tellement de tendresse, de tolérance, de douceur que je ne veux pas me plaindre. Il y des références bien pires que celle-là.

Question "bateau" : où trouvez-vous l’inspiration ?

J’ai puisé beaucoup de choses dans la relation que j’ai avec mon fils (Noé, 6 ans qu’il a eu avec Anne Brochet, NDLR) et avec mon père. Il y a des allers-retours incessants entre les trois générations. Le ” jouage ” de la tournée et mon vécu m’ont aussi beaucoup aidé. A question bateau, réponse bateau. Voilà pour l’interview navale !

Et qu’en pense votre fils ?

Il m’a dit que certaines choses n’étaient pas vraies parce que, évidemment, sur scène, je caricature et j’extrapole pour faire rire. Si je ne tordais pas la vérité, mon spectacle deviendrait un colloque sur l’enfance. Mais les points de départ des histoires partent toujours ou presque d’une de nos « aventures ».

Vous êtes plutôt père rigolard ou père fouettard ?

Difficile d’avoir de l’autorité quand on est humoriste ! Tout le monde est sur le mode de la plaisanterie avec moi, mon fils me voit faire le con à la télé et je lui balance sans arrêt des vannes… Forcément, quand il faut l’engueuler, ça devient délicat !

Vous chantez de nouveau sur scène…

Disons que j’adapte et j’analyse Colas, mon p’tit frère. C’est une chanson débile. Quand on dit à un enfant qu’il va avoir du lolo, ça veut dire quoi ? Du lolo, pour moi, c’est juste deux fois de l’eau. C’est comme la tété : c’est boire deux fois du thé. Et puis Colas, mon petit frère, franchement, c’est ridicule ! Nico ou Nicolas, d’accord, mais Colas, je ne comprends pas. En revanche, je chante et je joue une berceuse que j’ai composée.

Et un album, vous aimeriez ?

Peut-être. Mais, franchement, les comiques qui sortent des disques, jusque-là, ça se passe de commentaires ! Et puis, en France, on ne peut pas faire le musicien du jour au lendemain. Même si, en ce qui me concerne, je joue du piano depuis tout temps… Toutankhamon, évidemment !

Une comédie musicale alors ?

Ce n’est pas bête du tout. Ce que j’adorerais, ce serait une comédie musicale comique. Ça n’existe pas en France.

La paternité mise à part, quels autres thèmes abordez-vous sur scène ?

Le couple dont est issu l’enfant… quoique, il vient surtout de l’accouplement. Je parle aussi de l’obligation quasi obligatoire de dormir ensemble tous les soirs. Pas une personne au monde n’est d’accord avec ce principe débile !

Votre spectacle a-t-il beaucoup évolué depuis la première date ?

J’ai changé l’ordre, je ne finis pas de la même manière. Et j’ai zappé les « blaguettes » au profit de réflexions comiques. (en souriant : Comment tourner ça sans paraître prétentieux ? Vous vous débrouillerez, c’est votre métier.) Ce que je veux dire, c’est que ce n’est plus une succession de blagues mais un show comique.

Que vous apporte la scène que ne vous apporte pas le cinéma ?

La jubilation immédiate ! La satisfaction au cinéma n’arrive qu’une fois que le film sort et que les gens le voient. Au cinéma, tu kiffes trois ans après ! Etre sur scène, l’engagement physique que ça implique est ce que j’aime le plus au monde.

La paternité est un thème qui vous touche particulièrement en ce moment ? Vous jouez pour la première fois un papa au cinéma dans Comme ton père.

C’est vrai et, d’ailleurs, pendant le tournage, j’ai tellement pensé à mon fils que je pouvais être très protecteur avec mon jeune partenaire, Jules, qu’il m’arrivait aussi d’engueler. Mais j’ai aussi accepté ce rôle parce que j’avais moi-même vécu des galères semblables à celle de cette famille d’immigrés et que, pour la première fois, on me proposait de jouer autre chose qu’un rigolo.

Quand allez-vous démarrer le tournage de votre première réalisation ?

L’été prochain. C’est l’adaptation de la vie de Coco, un des personnages que je jouais sur scène. C’est un père mégalo qui va organiser la Bar Mitzvah de son fils comme s’il s’agissait de sa fête à lui. C’est à la fois drôle - parce que le père est excessif - et émouvant - parce qu’il finit par réaliser qu’il merde et que sa famille l’abandonne.

Pourquoi franchir le cap de la réalisation ?

Quand je tournais des films et que je voyais le montage, aussi bon soit-il, je voulais toujours y ajouter ma touche personnelle. Plutôt que de rester spectateur, j’ai décidé d’être moteur pour éviter la frustration. Je ne dis pas que je ferai mieux qu’un autre mais, une chose est sûre, ça me ressemblera beaucoup.

Un mot sur Bee Movie que vous doublez ?

Un mot ? BBZZZZ ! Plus sérieusement, je n’avais jamais fait de dessins animés avant parce que ça ne m’intéressait pas. Et puis, les mecs de Dreamworks m’ont proposé de faire la voix française d’une abeille doublée par Jerry Seinfeld aux Etats-Unis, c’est un des meilleurs comédiens de stand up au monde et mon idole. Je ne pouvais pas refuser, notamment pour avoir le plaisir de partager la promo en France avec lui. C’est la cerise sur le cake.

Comment doit-on s’y prendre si on vous croise dans la rue ?

Je ne suis pas trop client des « tapes sur l’épaule ». Ça arrive, mais ça me glace tellement que le mec ne recommence pas. Comme je suis quelqu’un de très respectueux, j’attends la même chose des gens. Et moi, je ne leur tape pas dans le dos… sauf s’ils toussent. Et encore.

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