
Maroc : 96 milliards pour moderniser le réseau ferroviaire avant 2030
Dans la perspective de la Coupe du monde 2030, le Maroc s’active pour moderniser son réseau ferroviaire. Un programme d’investissement de 96 milliards est prévu à cet effet.
La multiplication des vols domestiques et l’extension des lignes ferroviaires à grande vitesse en cours au Maroc offre l’opportunité aux voyageurs d’explorer le pays dans toute sa diversité, à des tarifs qui défient toute concurrence et des temps de trajet record.
Le Maroc ouvre grand ses portes aux amateurs de road trips et de découvertes. Dans un passé encore récent, visiter plusieurs régions du royaume lors d’un même voyage relevait du casse-tête. S’il était improbable de passer des plages d’Agadir à la médina de Fès, à une journée de route, ou de quitter Rabat pour s’initier au kitesurf à Dakhla, à près de 1 700 km, aujourd’hui, ces combinaisons font partie du quotidien des voyageurs. Par air ou sur rail, les déplacements au Maroc n’ont jamais été si rapides et faciles, croit savoir Le Figaro.
À lire : Vols domestiques : le Maroc renforce son réseau aérien
Après une pause forcée due à la pandémie de Covid-19, les vols domestiques ont redécollé en force. En janvier dernier, trois nouvelles liaisons ont été ouvertes au départ de Rabat : Rabat-Oujda et Rabat-Nador chez Air Arabia, et Rabat-Dakhla chez Royal Air Maroc. Finie l’époque où le transit par le hub de Casablanca pour voyager d’une ville à une autre était obligatoire. Dans le cadre de son plan de développement, Royal Air Maroc prévoit à terme d’opérer une cinquantaine de liaisons intérieures. Quant à Ryanair, déjà très impliquée dans les liaisons avec l’Europe, elle s’est imposée comme un acteur de premier plan du ciel marocain. À la tête de quatre bases au Maroc, la low cost irlandaise vient de s’installer à Dakhla, son treizième aéroport marocain, et opère désormais onze lignes intérieures, dont cinq au départ de Tanger. Un vol entre Tanger et Marrakech coûte un peu moins de 25 euros pour une durée d’environ 1h20.
À lire : Maroc : 96 milliards pour moderniser le réseau ferroviaire avant 2030
Le train s’impose lui aussi comme une alternative sérieuse avec l’extension de la Ligne à Grande Vitesse Kenitra-Marrakech prévue à l’horizon 2030 dans la perspective du Mondial 2030 coorganisé avec l’Espagne et le Portugal. Le trajet entre Tanger et Rabat se fera en une heure au lieu de 1h20, 1h30 pour Casablanca au lieu de 2h10, et 3 heures pour Marrakech au lieu de 5h15 actuellement. Un gain de temps appréciable quand on sait qu’il fallait près de 8 heures pour rallier la ville ocre avant l’inauguration de la LGV en 2018. Le prix d’appel d’un billet Tanger-Marrakech se situe à moins de 20 euros en semi-flex en seconde classe, un tarif en phase avec l’objectif de l’Office national des chemins de Fer de positionner « le rail comme épine dorsale de la mobilité durable dans le royaume » et de faire face à la concurrence de l’aérien.
À lire : Mondial 2030 : un ambitieux réseau ferroviaire en construction au Maroc
L’avenir s’annonce encore plus prometteur. On parle de RER, notamment à Casablanca. Pas très glamour vu de la région parisienne mais de bon augure pour les déplacements futurs, compte tenu de la montée en puissance de l’automobile… et des embouteillages.
Aller plus loin
Dans la perspective de la Coupe du monde 2030, le Maroc s’active pour moderniser son réseau ferroviaire. Un programme d’investissement de 96 milliards est prévu à cet effet.
Les statistiques du ministère du Transport et de la Logistique le prouvent. Le trafic des lignes intérieures au Maroc est en pleine croissance.
Les statistiques de l’Office national des Aéroports (ONDA) montrent que le trafic aérien au niveau des aéroports du Maroc a enregistré un record de fréquentation à fin 2024.
Le Maroc s’active pour la co-organisation de la coupe du monde de football aux côtés de l’Espagne et du Portugal. Il prépare un ambitieux plan de mobilité pour des trajets...