Quiproquo sur la reconnaissance des permis de conduire marocains en Espagne

Lors de son récent tête-à-tête avec le roi Mohammed VI à Rabat, VI, Pedro Sánchez a annoncé l’adoption d’une mesure visant à reconnaitre les permis de conduire C et D marocains en Espagne, sans qu’il soit nécessaire de passer un examen comme c’est le cas actuellement, fait savoir El Debate, rappelant qu’en ce qui concerne les permis de conduire B pour les voitures, les deux pays avaient signé un accord de reconnaissance mutuelle le 2 juin 2004.

À la demande de la Fédération nationale espagnole des associations de transport (FENADISMER), la Direction générale du trafic (DGT) a clarifié cette semaine que la mesure ne concerne que l’examen théorique et que les transporteurs marocains souhaitant valider leur permis de conduire en Espagne devront subir un examen pratique et suivre des cours en vue de l’obtention du certificat d’aptitude professionnelle (CAP).

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Les associations de transporteurs s’étaient insurgées contre cette validation directe des permis marocains, faisant observer que les transporteurs marocains ne maitrisent pas le Code de la route en Espagne. La Confédération nationale espagnole des écoles de conduite (CNAE) avait également donné son avis sur la question, appelant à former les transporteurs marocains et leur faire passer un test avant de leur octroyer le permis.

L’Espagne est actuellement à la recherche de plus de 20 000 chauffeurs et compte recruter cette main-d’œuvre au Maroc. Les chauffeurs marocains représentent 25 % des 80 000 étrangers sur les 400 000 transporteurs que compte le pays. Ils font montre d’une conduite exemplaire et ne sont impliqués que dans seulement 1,7 % des accidents de la route causant des victimes en Espagne.