Viol présumé d’une avocate française à Casablanca : nouvelles révélations

6 mars 2025 - 19h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Dans le cadre de l’enquête approfondie sur l’affaire de viol présumé d’une avocate française à Casablanca, le juge d’instruction a procédé, il y a une semaine, à des confrontations entre les accusés, Kamil Bennis, M’hammed Alj et Saad Slaoui, et entre ces derniers et les témoins.

Après des interrogatoires détaillés, le juge d’instruction a entendu jeudi dernier plusieurs témoins ayant participé à la soirée organisée au domicile de Bennis-Alj-Slaoui, où l’agression sexuelle présumée aurait eu lieu, rapporte Assabah. La victime, une jeune avocate française, a confirmé lors de son audition avoir été droguée et violée. Les trois gosses de riche, Kamil Bennis, M’hammed Alj et Saad Slaoui, sont accusés de ce crime.

Les trois suspects, placés en détention préventive à la prison d’Oukacha, sont également accusés de coups et blessures sur le fiancé de la victime. Le juge d’instruction a organisé une confrontation entre ce dernier, les accusés et les témoins. Certains témoins avaient déclaré à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) que le fiancé aurait porté un coup à un ami et giflé sa compagne qui se serait assise sur les genoux de ce dernier.

À lire : Viol d’une Française à Casablanca : les trois suspects en détention

De leur côté, les accusés ont nié toute agression envers le fiancé, précisant qu’ils n’ont fait que calmer les ardeurs du fiancé qui avait une violente dispute avec sa compagne. Lors de leur audition devant la BNPJ, Kamil Bennis, M’hammed Alj et Saad Slaoui avaient aussi rejeté les accusations de viol sur l’avocate française, affirmant que la présumée victime, sous l’emprise de drogues, aurait tenté de charmer certains jeunes hommes présents à la soirée.

Quant à Kamil Bennis, organisateur de la soirée, il a avoué avoir eu une relation sexuelle consentie avec l’avocate, niant toutefois l’avoir droguée. Pour le moment, les trois suspects restent en détention. Le juge d’instruction statuera sur les chefs d’inculpation une fois qu’il aura achevé les confrontations et analysé les témoignages recueillis.

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