Pour de nombreux internautes, l’Espagne a montré un visage indigne d’un favori. « Lamentable… !!! L’Espagne a été médiocre… Possession sans profondeur », dénonce un commentateur. Un autre s’emporte contre l’encadrement technique : « À la Fédération espagnole de football, quelqu’un travaille-t-il ? Vous emmenez toujours de si mauvais entraîneurs que n’importe quelle petite sélection nous ridiculise. »
Ces critiques s’accompagnent d’un constat plus large sur le palmarès espagnol. « Nous sommes un zéro à gauche au niveau mondial », fulmine un internaute, rappelant que l’Espagne n’a remporté la Coupe du monde qu’une seule fois, après 80 ans d’attente. D’autres nuancent toutefois, soulignant que la Roja reste l’équipe européenne la plus titrée à l’Euro et a déjà brillé dans les catégories inférieures.
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Derrière l’humour grinçant, une frustration plus profonde transparaît. « À la maison nous rentrons. C’est la conséquence de leur avoir donné tant de publicité dans la presse », peste un supporter, tandis qu’un autre relativise en estimant que ce tournoi est « une absurdité dans le calendrier » et qu’il vaut mieux privilégier le football de clubs.
Au-delà du terrain, la victoire marocaine a réveillé des tensions identitaires. Certains commentaires condescendants qualifient encore le Maroc de « pays du tiers-monde », suscitant des réponses immédiates de supporters marocains : « Voilà le Maroc, pour ceux qui nous considèrent inférieurs aux autres. »
S’en est suivi un échange houleux, rappelant notamment l’élimination de l’Espagne par le Maroc en 2022. « Nous vous avons éliminés dans votre deuxième maison, Paris », lance un internaute espagnol, auquel un Marocain rétorque : « Et le but de Hakimi hahaha. »
Au final, ce revers de la Rojita ne se limite pas à une déconvenue sportive. Sur les réseaux, il a cristallisé frustrations sportives, moqueries, règlements de comptes politiques et rivalités identitaires. Entre ceux qui réclament une refonte du football espagnol, ceux qui relativisent l’importance de ce Mondial U20 et ceux qui voient dans la victoire marocaine une revanche symbolique, le débat reste enflammé bien après le coup de sifflet final.