Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères algérien
L’Algérie vient d’appeler une nouvelle fois le Maroc à engager des « négociations directes » avec le Polisario en vue de parvenir à une solution politique sur la question du Sahara.
Pour le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, son pays soutient les « efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel pour le Sahara occidental, en vue d’une reprise sans délais des négociations directes entre les deux parties en conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, sans conditions préalables et de bonne foi, pour parvenir à une solution politique juste et mutuellement acceptable, assurant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément à la résolution que le Conseil de sécurité a adoptée le 25 avril dernier ».
Cité par le site TSA, le ministre a ajouté que l’Algérie « en tant que pays voisin, continuera, comme par le passé, à apporter son plein soutien à ces efforts et à ceux de l’UA à ce sujet ».
Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, Nasser Bourita avait pointé du doigt la responsabilité de l’Algérie dans le soutien au Polisario, rappelant que ce pays a facilité la livraison d’armes de la part de la Libye et de Cuba, entre 1975 et 1992.
Auparavant, le roi Mohammed VI avait dénoncé l’implication de l’Algérie dans une lettre adressée à António Guterres.« L’Algérie a une responsabilité flagrante. C’est l’Algérie qui finance, c’est l’Algérie qui abrite, c’est l’Algérie qui arme, c’est l’Algérie qui soutient et qui apporte son soutien diplomatique au polisario ».
Début mai, le Maroc a mis fin à ses relations diplomatiques avec l’Iran, accusant l’ambassade iranienne à Alger d’avoir servi d’intermédiaire entre le Hezbollah pour fournir des armes au Polisario.
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