Accusé de viols, le rappeur marocain Ali B en pleurs au tribunal

Le tribunal de Haarlem a été le théâtre mercredi d’une audience tendue lors du procès du rappeur d’origine marocaine Ali B, accusé de viol par trois femmes. L’artiste a clamé en pleurs son innocence, évoquant les lourdes conséquences de ces accusations sur sa vie depuis leur révélation par l’émission “Boos” il y a deux ans et demi.

Dès l’ouverture de l’audience, Ali B a eu du mal à contenir son émotion, la voix brisée par les larmes. Il a décrit les répercussions de l’affaire sur sa vie personnelle et professionnelle, mettant en avant sa coopération avec la justice durant ces deux ans et demi d’attente.

L’accusation porte sur trois cas distincts d’agressions sexuelles présumées, survenues dans différents contextes. Le rappeur a dit avoir du mal à se souvenir des détails précis de certains événements, mais a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec d’autres femmes lors d’un camp d’écriture à Heiloo ou encore lors d’un séjour dans un hôtel au Maroc. Il a toutefois précisé que ces relations s’étaient produites alors que son épouse était enceinte, ce qu’il a qualifié d’“inconfortable”.

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Face aux accusations, Ali B a exprimé ses regrets et la douleur infligée à sa famille, en particulier sa mère. « J’ai commis des erreurs, mais eux n’ont rien fait de mal », a-t-il déclaré, soulignant la souffrance endurée par son épouse trompée pendant 20 ans.

Les victimes présumées, dont la chanteuse Jill Helena et Ellen ten Damme, ont également pris la parole, décrivant les traumatismes physiques et psychologiques subis suite aux événements incriminés.

Après six heures d’audience, le tribunal a décidé de poursuivre les débats avec de nouveaux témoignages et les réquisitions du procureur attendues dans les prochains jours.