Affaire Belliraj : 31 ans après, la justice belge piétine

En Belgique, l’affaire Belliraj concernant l’assassinat de sept personnes dont un médecin à Anderlecht continue de piétiner au grand dam des proches des victimes. Abdelkader Belliraj, lui, est toujours incarcéré au Maroc.

L’audience du jeudi 3 septembre, celle de tous les espoirs n’a pas eu lieu à cause d’un oubli, rapporte La Dernière Heure. Il s’agit de la convocation des parties civiles. Stupéfaction ! En octobre 2016, la chambre des mises en accusation de Bruxelles avait ordonné des devoirs complémentaires. Dès lors, l’affaire peine à avancer. Pendant ce temps, Abdelkader Belliraj est en prison au Maroc. Celui-ci serait impliqué dans les tueries du Brabant mais la justice ne l’a pas jusque-là inculpé ou innocenté.

L’affaire Belliraj concerne l’assassinat de six personnes : celui de M. Raoul Schouppe à Saint-Gilles, le 23 juillet 1988 ; de M. Marcel Bille à Koekelberg, le 16 août 1988 ; d’Abdullah el-Hasi et de son collaborateur Salem El Behir à la Grande Mosquée de Bruxelles, le 29 mars 1989 ; du chauffeur égyptien de l’ambassade d’Arabie saoudite, le 20 juin 1989 et du professeur Wybran à Anderlecht, le 3 octobre 1989. Cela fait 31 ans que la veuve du médecin attend que justice soit faite.

La lenteur observée dans le traitement de ce dossier s’explique par la volonté du parquet fédéral de le refermer. Sauf que cette volonté se heurte au souhait de M. Hirsch, avocat de la veuve du Dr Wybran et du CCOJB et de M. Vincent Lurquin, l’avocat de Belliraj, qui demande à rencontrer son client au Maroc.