
Carrefour Maroc renonce à une plainte contre un activiste
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La Brigade nationale de la police judiciaire a arrêté, dans l’après-midi de dimanche, lbtissame Lachgar, militante marocaine des droits des personnes LGBTQ+, également fondatrice du mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI), dont la publication d’une photo d’elle portant un t-shirt affichant une phrase polémique sur les religions a provoqué un tollé général au sein de la population.
Les appels des internautes marocains suite à la publication par lbtissame Lachgar, d’une photo d’elle portant un t-shirt affichant une phrase polémique (Allah est lesbienne » sur les religions ont été entendus. La Brigade nationale de la police judiciaire l’a arrêtée, dans l’après-midi de dimanche. Pour les besoins de l’enquête, la militante marocaine des droits des personnes LGBTQ+ a été placée en garde à vue conformément à la loi, indique un communiqué du procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat. Actuellement, elle est soumise aux enquêtes préliminaires nécessaires, en vue de sa présentation devant le parquet compétent.
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Cette publication a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux au Maroc. Face à la polémique, Lachgar ne recule pas. « Au Maroc, je me balade avec des t-shirts avec des messages contre les religions, l’islam, etc. On fait des collages avec @MALImaroc Vous nous fatiguez avec vos bondieuseries, vos accusations. Oui l’islam, comme toute idéologie religieuse, est FASCISTE. PHALLOCRATE ET MISOGYNE », a-t-elle fulminé de colère sur X. Dans un autre post, elle s’étonne que cette phrase (Allah est lesbienne) lui vaut depuis 3 jours des milliers d’injures sexistes, de menaces de viol et de mort, des appels au meurtre, à la lapidation…
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Réagissant au post polémique d’Ibtissame portant atteinte à Dieu, Mustapha Ramid, ancien ministre chargé des droits de l’Homme (PJD) a rappelé que la liberté d’expression, même si elle est étendue, ne saurait justifier les propos délibérément offensants envers les sacralités religieuses. Il estime qu’il ne s’agit pas d’une simple erreur d’expression ou d’un avis personnel, mais d’une offense intentionnelle et préméditée à l’égard de la divinité, ce qui engage la responsabilité légale de l’auteure. Le cadre juridique marocain, notamment l’article 267-5 du Code pénal, protège les valeurs religieuses inscrites dans la Constitution et prévoit des sanctions contre toute atteinte aux croyances collectives, a-t-il encore rappelé.
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Il a appelé en outre les autorités à appliquer strictement la loi, sans tolérance pour ceux qui portent atteinte aux convictions religieuses, afin de préserver la cohésion sociale et le respect des convictions au sein de la société marocaine.
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