La plus ancienne parure du monde au Maroc

8 juin 2007 - 00h00 - Culture - Ecrit par : L.A

Des chercheurs ont découvert des mollusques marins perforés de type Nassarius, dans la grotte des Pigeons à Taforalt (Maroc oriental), datés de 82.000 ans. Ils sont considérés comme les plus anciens objets de parure au monde.

Ces objets indiquent que les humains ont utilisé des symboles en Afrique, 40.000 ans avant l’Europe. Une telle découverte permet de clore le débat sur l’origine africaine des objets de parure et place l’Afrique du Nord, notamment le Maroc, comme l’un des plus anciens centres de diffusion des premiers objets de parure au monde.

Cette découverte, publiée par l’Académie des sciences aux Etats-Unis, confirme, par l’emploi de quatre méthodes de datations différentes, l’âge de 82.000 ans de ces objets de parure. Certains ont été couverts par de l’ocre rouge. Cette date classe la parure de la grotte des Pigeons à Taforalt comme plus ancienne que ce qui a été découvert auparavant en Algérie, Afrique du Sud et Palestine.

L’équipe, composée de chercheurs de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (Insap), du ministère de la Culture marocain et de l’Université d’Oxford, a bénéficié de plusieurs collaborations nationales et internationales. Une douzaine de mollusques marins perforés ont été découvertes et étudiées par plusieurs spécialistes de l’Insap, du Laboratoire de recherches, d’analyses techniques et scientifiques de la Gendarmerie royale (Larates, Maroc), de l’Université d’Oxford, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France) et de l’Université nationale de Canberra (Australie), entre autres. Les recherches dans la grotte des Pigeons à Taforalt ont été en partie financées par le Programme thématique d’appui à la recherche scientifique (Protars P32/09) du ministère marocain de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Elles ont également bénéficié de l’appui logistique sur place de l’Association des amis de Taforalt (AAT).

L’équipe internationale, dirigée par Abdeljalil Bouzouggar (enseignant-chercheur à l’Insap, Maroc) et Nick Barton (Oxford University, Angleterre), considère cette découverte comme un grand pas dans la compréhension des innovations culturelles et le rôle qu’elles ont jouées dans l’histoire de l’humanité.

L’Economiste - N.B.

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