La finalité de la plainte, c’est de savoir « si des données ont été transmises et l’utilisation qui en a pu être faite. Rien ne permet d’exclure, […], que des données n’auraient pas été utilisées pour favoriser des exécutions extrajudiciaires », rapporte RTL. Les plaignants reprochent à l’application la vente de leurs données personnelles au courtier X-Mode sans une information préalable. Or, ceci relève d’une obligation légale.
Le dossier a été confié aux avocats Xavier Nogueras, William Bourdon et Vincent Brengarth. Ceux-ci ont demandé l’ouverture d’une enquête sur des éléments « d’une gravité certaine » qui, « s’ils sont établis, apparaissent clairement être un cas d’école de l’instrumentalisation pouvant être faite de données personnelles des utilisateurs ».
De son côté, Muslim Pro assure avoir annulé, dès le 17 novembre dernier, ses contrats de partenariat avec tous les courtiers y compris X-Mode, et ce, « avec effet immédiat ». De même, elle a ouvert une enquête interne. Les responsables de l’application indiquent par ailleurs « travailler actuellement avec les parties prenantes et les autorités concernées pour établir de manière transparente les faits entourant ces allégations qui jettent une lumière négative imméritée sur nous et notre communauté ».
Une enquête menée par le média électronique Motherboard a révélé que Muslim Pro a vendu par l’intermédiaire d’un de ses courtiers les données de ses utilisateurs à l’armée américaine. Des révélations qui suscitent toujours la polémique.