Selon les résultats définitifs publiés par la presse belge, quelque 94 Marocains ont été élus dans différentes communes du pays, avec des scores importants.
Plusieurs d’entre eux accéderont à des postes d’échevins (adjoints au maire) à Bruxelles et dans d’autres grandes villes de Wallonie et de Flandre.
On retrouvera des conseillers d’origine marocaine à Charleroi, Liège, Anvers et à Gand.
Selon de nombreux observateurs, l’élection de Marocains au sein des communes représente un enjeu de taille dans la mesure où l’administration communale s’apparente à une véritable structure tentaculaire qui coiffe tous les aspects de la vie publique en Belgique.
Leur participation à la prise de décision au sein des instances communales leur ouvre la voie désormais à réfléchir sur leurs problèmes d’intégration, la communauté marocaine étant confrontée à des discriminations en matière d’accès au marché du travail, au logement et à l’éducation avec un taux de décrochage scolaire particulièrement important.
Cette participation leur permettra également de contribuer à la valorisation de la présence marocaine en Belgique. D’autres analystes estiment cependant que cette performance des étrangers aux élections, avec une majorité de Marocains et de Turcs, bien qu’elle reflète la réalité sociologique du pays et un vrai paysage politique multiculturel, pourrait, à terme, susciter quelques tensions au sein des partis en matière de réel partage du pouvoir.
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