Birmanie : rançon en crypto-monnaie pour libérer les otages marocains

Un des Marocains détenus au Myanmar, à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, a été libéré après que sa famille a payé une rançon de 8 000 dollars en crypto-monnaie. Plus de 150 Marocains sont encore séquestrés par les bandes criminelles armées.

Le Marocain a été libéré et remis à l’ONG internationale « Global Advance Projects » qui a mené les négociations avec les milices armées, après que sa famille a payé une rançon de 8 000 dollars en crypto-monnaie, rapporte Assabah, précisant que le montant a été versé sur le compte du frère du séquestré, un banquier, qui l’a transféré à un ami résidant en Europe, lequel s’est chargé de le convertir en crypto-monnaie avant de l’envoyer aux ravisseurs.

Les membres du réseau criminel ont reçu l’argent, mais n’ont pas encore libéré le Marocain. De son côté, l’organisation spécialisée dans la lutte contre la traite des êtres humains s’active déjà, en coordination avec les autorités marocaines, pour son rapatriement au Maroc, souligne-t-on. Cinq autres Marocains pourraient également quitter le camp de détention dans les prochains jours si chacune de leurs familles parvient à verser une rançon de même montant aux bandes criminelles.

Cette réticence des ravisseurs à libérer le Marocain pourrait s’expliquer par leur peur de se faire prendre. Ils sont activement recherchés par les autorités thaïlandaises pour escroquerie, arnaque, enlèvement et torture, après que plusieurs de leurs victimes ont porté plainte devant les autorités judiciaires de ce pays. Selon le quotidien, quelque 158 Marocains sont toujours séquestrés et torturés par ces bandes criminelles dans le camp de Tai Shang dans l’État de Karens, connu également sous le nom de Vallée de l’enfer. L’enquête ouverte par le parquet de Casablanca suit son cours.