Sur ordre du procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca, une enquête judiciaire vient d’être ouverte pour élucider l’affaire des Marocains détenus et torturés par des bandes criminelles armées à Myanmar (Birmanie), à la frontière avec la Thaïlande. Elle est menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).
Certaines victimes et familles de victimes ont été déjà entendues dans le cadre de cette enquête, a indiqué mercredi le procureur général du roi dans un communiqué. De son côté, l’ambassade du Maroc à Bangkok suit de très près la situation et fait son possible pour la libération des Marocains détenus par des bandes criminelles armées à Myanmar (Birmanie), a assuré Abderrahim Rahhaly, ambassadeur du Maroc à Bangkok.
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Selon les premiers éléments de l’enquête préliminaire, ces Marocains sont détenus par des réseaux criminels spécialisés dans la traite d’êtres humains qui font miroiter des contrats de travail dans le domaine du commerce en ligne et des salaires intéressants à leurs victimes pour les appâter. Les victimes sont ensuite séquestrées et exploitées par ces criminels qui les obligent à travailler sans pause et les torturent dès qu’ils expriment le souhait de retourner dans leurs pays d’origine.
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En attendant les résultats de l’enquête qui permettra de faire la lumière sur cette affaire et d’appréhender tous les auteurs et co-auteurs de ces actes criminels, le procureur général a appelé les Marocains à la prudence et la vigilance en ce qui concerne les recrutements sur les réseaux sociaux ou via des intermédiaires au Maroc et à l’étranger.