Des dizaines de Marocains détenus et « torturés » en Thaïlande

La détention de dizaines de jeunes Marocains dans des conditions difficiles en Thaïlande préoccupe Fatima Tamni, députée du parti Fédération de la Gauche Démocratique (FGD). Elle demande à Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, les mesures prises par son département pour traiter cette question.

Des dizaines de jeunes Marocains ont été enlevés par un gang en Thaïlande, dont la plupart étaient de nationalité chinoise. Des explications du frère d’une victime contacté par le site Al3omk.com, il ressort que les jeunes Marocains ont été attirés par des membres du gang avec des promesses alléchantes d’emploi dans le commerce électronique en Thaïlande, avec la fourniture de toutes les facilités nécessaires pour y arriver. Il a fait savoir que les familles des victimes qui expriment des inquiétudes ont déposé des plaintes auprès du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger pour une intervention urgente afin de mettre fin à leur souffrance et de les ramener au pays.

Dans une question adressée au chef de la diplomatie marocaine, Fatima Tamni, députée du parti Fédération de la Gauche Démocratique, précise que ces jeunes ont été enlevés et détenus dans des complexes résidentiels à la frontière avec le Myanmar, et qu’ils sont contraints de travailler dans des réseaux de fraude électronique dans des conditions inhumaines quotidiennement pendant au moins 17 heures devant des ordinateurs, privés de repos et de sommeil adéquats. De plus, ils subissent des actes de torture de la part de milices lorsqu’ils tentent de contacter leur famille, fait savoir l’élue. Celle-ci demande à Nasser Bourita de révéler les mesures prises par le gouvernement marocain pour traiter cette question. Elle voudrait surtout savoir s’il y a eu communication avec les autorités thaïlandaises et birmanes pour prendre les mesures nécessaires pour sauver ces jeunes de leur calvaire.