Marocains torturés en Thaïlande : réaction des autorités

L’ambassade de Thaïlande au Maroc a exprimé sa disponibilité à « coopérer » avec les autorités marocaines pour la libération des dizaines de jeunes Marocains détenus et torturés par des réseaux de trafic d’êtres humains.

Bangkok « est prête à coopérer avec tous les pays africains dont les citoyens ont été piégés ou retenus » par des réseaux de trafic d’êtres humains qui les obligent à travailler en Thaïlande, a indiqué l’ambassade dans un communiqué officiel, faisant savoir que des jeunes Marocains, âgés de 19 à 27 ans, seraient détenus à la frontière du Myanmar par des réseaux criminels qui leur ont fait miroiter des emplois et des salaires élevés dans le domaine du commerce électronique.

À l’étape actuelle, il est difficile de déterminer le nombre exact des victimes de ces réseaux internationaux de traite des êtres humains et de fraude en ligne, ainsi que leur nationalité et leur localisation », a souligné l’ambassade, indiquant que des enquêtes nationales et internationales sont en cours pour démanteler ces réseaux. Pour limiter les dégâts, le gouvernement thaïlandais a déjà instruit ses ambassades en Afrique afin qu’elles renforcent les conditions de délivrance de visas aux citoyens africains.

Le sujet est déjà en débat au parlement marocain. La parlementaire Fatima Tamni de la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD) a adressé une question au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, évoquant la détention des dizaines de jeunes Marocains, forcés à travailler pour des réseaux d’escroquerie en ligne. À l’en croire, ces derniers passent 17 heures assis devant des ordinateurs, sans repos et privés de sommeil, et subissent des actes de torture lorsqu’ils tentent de contacter leurs familles.