La CEDH défavorable au recours d’Éric Zemmour

20 décembre 2022 - 17h00 - France - Ecrit par : S.A

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) n’a pas donné une suite favorable au recours du polémiste devenu homme politique Éric Zemmour, qui contestait sa condamnation pour « provocation à la haine religieuse » après des propos contre les musulmans tenus en 2016.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a débouté, ce mardi 20 décembre, Eric Zemmour, validant ainsi sa condamnation par la justice française pour « provocation à la discrimination, à la haine » envers la communauté musulmane, après des propos tenus sur France 5 en 2016. Selon la Cour, cette condamnation ne constituait nullement une violation de sa liberté d’expression. « La Cour considère que l’ingérence dans l’exercice par le requérant de son droit à la liberté d’expression était nécessaire dans une société démocratique afin de protéger les droits d’autrui », explique la CEDH.

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« Nous vivons depuis trente ans une invasion, une colonisation, qui entraîne une conflagration », avait assuré Éric Zemmour dans l’émission C à vous, sur France 5, affirmant que dans des « innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées, c’est également l’Islam, c’est également du djihad, c’est également la lutte pour islamiser un territoire qui n’est pas, qui est normalement une terre non islamisée, une terre de mécréant. C’est la même chose, c’est de l’occupation de territoire ».

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Ces propos lui avaient valu une condamnation en première instance par le tribunal correctionnel de Paris. Il avait écopé d’une amende de 5 000 euros – amende réduite à 3 000 euros en appel en mai 2018 mais la condamnation a été maintenue – pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une religion ».

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Le rejet de son pourvoi en cassation a poussé Eric Zemmour à saisir la CEDH, lui demandant de reconnaître que les poursuites engagées à son encontre violaient sa « liberté d’expression » garantie par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme. Mais la Cour vient de lui donner tort.

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