Gestion du covid-19 au Maghreb : succès en demi-teinte pour le Maroc

Les pays du Maghreb ont défini chacun des stratégies pour freiner la propagation du covid-19. Le Maroc enregistre un succès en demi-teinte.

Les mesures prises par les autorités marocaines pour lutter efficacement contre le covid-19 ont été saluées à l’échelle nationale et internationale. Mais la propagation du virus ne recule pas pour autant sur l’ensemble du territoire national. Le nombre de contaminations depuis 4 semaines n’est pas en dessous de 100 cas par jour. À la date du mardi 5 mai (16 h, heure locale), le bilan officiel depuis l’apparition du covid-19 dans le royaume, fait état de 5 219 cas confirmés, 1 838 guéris, 181 décès.

Au niveau régional, Casablanca-Settat (1 362), Marrakech-Safi (1 091) et Tanger Tetouan Al Hoceima (740), sont les régions les plus touchées. Le nombre de tests de dépistage (plus de 3 000) journalier constitue une avancée pour le Maroc en ce sens que le taux de létalité connaît une régression. Le pays pourrait envisager un déconfinement partiel. Toutefois, le royaume n’est pas encore au bout de ses peines, et devra consentir plus d’efforts au quotidien.

En Algérie, la situation est loin d’être rassurante. La politique de dépistage du pays (400 tests par jour en moyenne) ne permet pas de réduire le taux de létalité qui demeure très élevé. C’est le pays le plus endeuillé du Maghreb et d’Afrique avec 463 morts pour 4 474 cas déclarés (bilan à la date du lundi 4 mai).

En Tunisie, les perspectives sont plutôt bonnes. Le pays prépare sa sortie du confinement. Le bilan officiel fait état de 1 017 cas de contamination, 360 rémissions, 42 décès. Sa moyenne de 530 tests par jour et le confinement strict ont été d’un grand avantage pour le pays dans sa lutte contre le covid-19. Aujourd’hui, le RO est de 0,9 dans ce pays maghrébin. La stratégie nationale de lutte a tout simplement payé.