Démocratie : le Maroc conserve son statut de « régime hybride »

Le Maroc est la troisième démocratie de la région MENA derrière Israël et la Tunisie et devant l’Algérie. C’est ce que révèle le dernier classement établi par l’Economist Intelligence Unit (EIU).

Le Maroc est 95ᵉ sur 167 pays, indique le rapport intitulé « Democracy Index 2021 : The China Challenge ». Le royaume enregistre un score de 5,04 sur 10, à égalité avec la Bosnie-Herzégovine. Au niveau de la région MENA, il occupe la troisième place derrière Israël (23ᵉ rang mondial avec 7,97) et la Tunisie (75ᵉ rang mondial avec 5,99). En revanche, il devance l’Égypte (132ᵉ), l’Algérie (113) et la Libye (154ᵉ).

Sur la base de l’indice de démocratie, la Tunisie et le Maroc sont qualifiés de « régimes hybrides », tandis qu’Israël est la seule « démocratie imparfaite » en tête du classement régional. Les 17 autres pays de la région sont sous des « régimes autoritaires », a ajouté l’EIU. La note du Maroc est calculée sur la base de cinq indicateurs : il a obtenu 5,25 sur 10 pour le processus électoral et le pluralisme, 4,12 pour les libertés civiles, 5,56 pour la participation politique, 4,64 pour le fonctionnement gouvernemental et 5,63 pour la culture politique.

Le score de la région MENA « a chuté presque chaque année depuis 2012 […] La région souffre d’une concentration de monarchies absolues, de régimes autoritaires et de pays déchirés par la guerre, et elle est la moins bien classée de toutes les régions couvertes par l’indice de la démocratie, avec un score moyen de 3,41 ».

À l’échelle mondiale, la pandémie de Covid-19 a mis à mal les progrès des processus de démocratisation en 2021, note l’EIU, ajoutant que 50 % de la population mondiale vit sous des régimes autoritaires alors que seulement 6,4 % « jouissent d’une démocratie complète ». En conséquence, le score de la démocratie mondiale est passé de 5,37 à 5,28, correspondant à l’équivalent des scores de 2006 et 2010 enregistrés après les crises financières mondiales.