En France, la crise sanitaire liée au coronavirus n’a pas épargné les étudiants marocains et d’autres nationalités. Sans aide familiale et job d’été, ils vivent dans la précarité.
Une étudiante marocaine en droit de 18 ans s’est rendue au centre Jean Sarrailh du Crous, dans le Ve arrondissement de Paris fin août, dans l’espoir d’échanger avec l’assistance sociale. Elle avait demandé une aide ponctuelle pour faire face aux difficultés financières accentuées par la crise sanitaire et économique, fait savoir Libération.
"Jusque-là, mon père qui habite au Maroc finançait mes études. Il est propriétaire d’un commerce qui a connu de grosses difficultés. Il a arrêté de m’envoyer de l’argent. J’ai dû perdre 200 euros sur mon budget mensuel", raconte-t-elle. Face à la situation, elle sollicite un crédit à la consommation d’un montant de 1 000 euros. En parallèle, elle a contracté des prêts auprès de ses proches.
"Je suis à découvert de 600 euros alors que j’ai un crédit autorisé de 400. Mon père s’est également endetté au Maroc. Je regrette que l’assistance sociale ne se montre pas compréhensive. Elle me fait de grands sourires béats alors que je lui parle de ma précarité", confie-t-elle. La jeune étudiante ne se décourage pas pour autant. Elle dit préférer "souffrir et poursuivre ses études à la Sorbonne" plutôt que de retourner chez ses parents au Maroc.