En France, la vie sera plus chère pour les étudiants marocains
Le coût de la vie étudiante sera cher de plus de 3% l’année scolaire 2020-2021 pour tous les étudiants en France, notamment marocains.
Pour éviter une dépression, de nombreux étudiants marocains en France ont préféré rentrer au pays. Dans ce contexte de crise sanitaire liée au coronavirus, ils suivent les cours en ligne depuis plusieurs mois.
« J’étais toute seule dans un petit studio de 20 m², je suffoquais, je n’en pouvais plus, j’ai craqué… J’ai appelé ma mère et lui ai dit que je rentrais au Maroc », raconte à H24info Zaina, étudiante en master 1 dans une école de commerce à Rouen. Cela fait environ deux mois qu’elle poursuit sa scolarité à distance depuis le domicile de ses parents, à Beni Mellal. « Mon père a eu peur que je reste bloquée en cas d’une éventuelle fermeture des frontières, dit-elle. Tant pis si je reste bloquée, je ne veux plus vivre cette solitude ».
Zaina a vécu mal l’isolement causé par les études en ligne. Cela « pesait très lourd sur le psychique. Je suis très active, alors me retrouver sans interaction sociale, ni sortie, ni sport, ce n’était vraiment pas évident », renchérit-elle. Elle confie n’avoir pas pris de billet retour. « Si les cours en présentiel reprennent, je rentrerai en France, sinon je reste ici au maximum », ajoute-t-elle.
Zaina n’est pas un cas isolé. Maroua et Abir, toutes deux inscrites au sein d’une grande école de commerce à Grenoble sont, elles aussi, rentrées au Maroc « à cause de la dépression ». « On se sentait déprimées avec les cours à distance et le confinement. Rencontrer des camarades était devenu quasiment impossible », explique Abir. « Rester dans son studio toute la journée, c’est un peu déprimant. On organisait des appels de groupe pour se motiver mais c’était compliqué. Notre école nous a aidés pour gérer le stress en organisant des conférences avec des coachs, des travaux de groupe…c’est ce qui nous a aidés à surmonter la situation de dépression », abonde Maroua.
« Quelques-uns de nos camarades sont rentrés en novembre ; nous, nous avons voulu être patientes, on avait peur aussi qu’ils referment les frontières, donc on est rentrée à Noël et on envisage de repartir fin janvier. On nous parle d’une reprise à l’école le 8 février mais rien n’est sûr », reprend son amie.
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