Fabriqués au Maroc, les airbags Takata continuent de faire des victimes

Un automobiliste est mort sur une route de la Guadeloupe, fin mars, suite à l’explosion d’un airbag Takata défectueux, un coussin gonflable, fabriqué entre autres à Tanger.

Encore une mort liée à l’explosion d’un airbag Takata défectueux. Lundi, le parquet de Pointe-à-Pitre a fait savoir que la mort d’un automobiliste sur une route de la Guadeloupe, le 25 mars, est « liée au déclenchement » d’un airbag défectueux du fabricant japonais Takata. Avant cette annonce, le ministère français des transports recensait déjà vingt-neuf accidents ayant provoqué douze morts en outre-mer et un en métropole, rapporte Midi Libre.

« L’autopsie a confirmé que la mort est directement liée à l’explosion de l’airbag » dans un accident survenu sur la localité du Moule, a confirmé la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo. Elle ajoutera : « Nous avons saisi la juge d’instruction pour homicide involontaire » et elle « est en train de clôturer son instruction sur les airbags Takata pour dessaisissement au profit du juge d’instruction de la JIRS [juridiction interrégionale spécialisée] de Paris ».

Ces airbags ont été fabriqués entre autres à Tanger. Mis en cause dans plusieurs accidents, ces coussins d’air présentent un risque de déclenchement intempestif avec projection de pièces métalliques, dû à la détérioration de certains composants chimiques sous l’effet de la chaleur et de l’humidité. L’année dernière, Stellantis Maroc avait intensifié sa campagne de rappel concernant des Citroën C3 et DS3 produites entre 2009 et 2019 et équipées d’airbags Takata potentiellement dangereux.