Tout comme les Marocains résidant en France, les Français et Franco-Marocains bloqués au Maroc depuis de deux mois, Pauline s’était inscrite sur une liste d’attente, établie par les services consulaires et l’ambassade de France, afin d’être rapatriée. Un rapatriement qui relève d’un parcours du combattant. Mercredi 13 mai, elle obtient finalement une place sur un vol à destination de Paris, opéré par Air France pour son retour.
Elle fait partie des dizaines de passagers transportés par un bus du consulat tôt le matin à l’aéroport de Casablanca. Mais Pauline était à mille lieues d’imaginer qu’elle ferait face à une situation qui pourrait l’empêcher de voyager ce jour-là. "Il n’y avait pas du tout de respect des règles de distanciation ; c’était un peu un entonnoir géant. On n’entendait pas ce que le personnel du consulat nous disait parce qu’il parlait à voix haute dans cette aérogare où des centaines de personnes patientaient. C’était absurde", relate-t-elle.
Bien que munis de leurs billets, Pauline et d’autres passagers apprennent qu’ils ne pourraient pas tous monter dans l’avion. Raison évoquée : Air France explique à France Inter qu’elle avait été informée le matin du mercredi 13 mai, par les autorités françaises, du décret instaurant la distanciation physique dans la cabine des avions affrétés avec effet immédiat.
Vendredi, Pauline et les autres passagers qui n’avaient pas embarqué mercredi, ont été finalement rapatriés via un vol Air France. Toutefois, la Française est remontée contre les autorités consulaires, organisatrices présentes à l’aéroport ce jour-là. "On nous a mis en danger", fulmine-t-elle de colère.