"Déjà lorsque nous étions en activité, nous transformions notre véhicule qui passait d’utilitaire à camping-car rudimentaire, avec simplement le minimum pour partir quelques jours. Puis, nous avons acheté un camping-car, un vrai, et dès que nous en avions la possibilité et que le temps s’y prêtait, nous partions quelques jours", confie le couple à Actu.fr. Avec leur camping-car, les deux retraités ont rallié le Maroc après avoir fait une escale au Portugal.
"Nous avons chacun notre camping-car ; ainsi, nous ne sommes pas obligés de passer tout notre temps ensemble. Chacun fait ce qu’il veut et alors, nous nous donnons rendez-vous pour un nouveau bout de chemin ensemble", expliquent Arlette et Daniel. Le couple se rapproche du désert et programmait son retour en Europe via le Détroit de Gibraltar vers mi-avril. Mais ils ont été surpris par l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire au Maroc, le 19 mars.
"Depuis le 17 mars, nous sommes bloqués dans un camping à Agdz (65 km au Sud de Ouarzazate) dans la province de Zagora. Les gérants nous ont donné un masque et j’en ai confectionné d’autres pour sortir du camping, racontent Arlette et Daniel Remars. Le manque de chocolats à Pâques s’est fait ressentir, car nous en sommes friands. A la place, nous nous régalons de tajines et de frites ; il y en a partout."
"Les Marocains que nous rencontrons, lors de promenades pédestres l’après-midi, prennent de nos nouvelles ; c’est sympa. Ici, le roi aide les plus démunis. Nous avons sympathisé avec un cordonnier à qui j’avais fait refaire mes chaussures. Il ne sait pas comment il va s’en sortir financièrement ; il ne peut plus payer son loyer…", ajoutent-ils. Seul problème : ils n’ont pas prévu des médicaments jusqu’à mi-mai, mais ils comptent s’en procurer dans les pharmacies du village.