"ONU : le diktat de Bush", titre le quotidien Al Bayane, dont l’éditorialiste redoute que les bombardements annoncés en Irak, faute d’un départ de Saddam Hussein, seront "les plus terribles de l’histoire de l’humanité avec l’utilisation des bombes à l’uranium appauvri destinées à tuer le maximum de personnes".
Pour Al Ittihad Al Ichttiraki (socialiste), "la guerre contre l’Irak est une guerre contre la loi" et le retrait de la résolution américaine "ne signifie nullement que l’avenir et les fonctions de l’Onu sont préservées".
Le dernier discours de George W. Bush "est une déclaration de guerre et marque un tournant grave dans les relations internationales", ajoute ce journal.
Un titre en caractères rouges barre la Une de l’Indépendant, annonçant que "Bush défie le monde". Le président américain a "sifflé la fin de la partie pour la diplomatie", selon le journal.
Le quotidien Libération estime que "l’ultimatum lancé à Saddam Hussein est d’abord et avant tout un diktat aux Nations unies et à une communauté internationale largement hostile à cette guerre qui ne se justifie pas".
L’ultimatum lancé par les Etats-Unis "plonge dans la consternation l’ensemble de la planète", écrit Aujourd’hui le Maroc dont l’éditorialiste estime que "Bush met son pays au ban des nations civilisées et lui fait prendre, de fait, la tête de la liste des Etats voyous les plus aventuriers".
Le monde "brutal et vulgaire de Bush" s’apparente "dans son excès, à celui des terroristes du 11 septembre, y compris dans l’usage dévoyé et abusif qu’il fait de la religion", ajoute ce quotidien.
Le journal Assabah (indépendant) affirme que "l’Amérique assassine l’Onu en déclarant la guerre" contre l’Irak. Il fait un parallèle entre "les démissions qui se multiplient au sein du gouvernement (britannique) de Tony Blair" et "l’absence" de réactions véritables dans le monde arabe.
Le journal Al Alam se félicite des "pressions populaires mondiales" contre "l’agression américaine", et se demande si le Maroc s’est préparé aux répercussions économiques de la guerre. "Celle-ci ne sera pas moins dangereuse que la seconde guerre mondiale, notamment pour le monde arabe", estime-t-il.
AFP