Hassan II reçoit les membres du Conseil constitutionnel

28 décembre 2008 - 16h46 - 1996 - Ecrit par : L.A

"Louange à Dieu,

Que la prière et la bénédiction soient sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Messieurs les membres du Conseil constitutionnel,

Nous avons accueilli avec une immense joie les résultats que Nous a transmis votre président, Monsieur Abbas El Kaïssi. Ces résultats emplissent de joie Notre cœur pour une seule raison, à savoir que le Très-Haut nous a guidés ensemble sur la voie des bienfaits. Nous ne l’aurions pas fait si Dieu ne nous avait pas inspiré pour proposer un projet d’une Constitution révisée et s’il n’avait pas inspiré les Marocains, dans leurs cœurs, leurs opinions et leurs choix, à voter "Oui". Ce référendum s’est déroulé dans une grande allégresse motivée par le sens de la responsabilité dans le choix des Marocains et par son caractère déterminant pour leur destinée.

A quoi ont-ils dit "Oui" ? Ils ont dit "Oui" à la décentralisation, ils ont dit "Oui" à l’ouverture des portes à une nouvelle génération et à une plus large participation à l’édification de leur pays, de leur nation, de leur société, afin d’être au diapason de l’évolution de ce monde qui a besoin avant tout d’innovation et de créativité.

En effet, parmi les critères qui déterminent les qualités premières d’un homme d’Etat - critères qui se comptent sur les doigts d’une seule main - figure sa capacité d’innover. Celui qui a des idées figées et qui se réfère constamment à des critères passéistes tels des éléments géologiques soudés les uns aux autres, ne peut se prévaloir de cette qualité d’homme d’Etat.

Donc, l’innovation, toujours l’innovation, toujours l’ouverture. Certes, chaque innovation recèle un risque. Mais il vaut mieux opter pour la créativité en courant ce risque plutôt que pour la léthargie avec les dangers qu’elle comporte. Je vous remercie pour les efforts que vous avez déployés.

Je voudrais également, à cette occasion, louer les actions que vous menez quotidiennement avec modestie et humilité, vous qui êtes la conscience juridique de la Nation. Puisse Dieu rétribuer vos actions. Puisse -t- il vous accorder la meilleure récompense. Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur vous."

07/10/1996

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