26 juin 2006 - 10h02 - Société - Par:
Khadija El Ouazzani est marocaine et vit en Belgique. Elle a recouru, sans succès, à la justice belge pour continuer à porter la burqa. Ce fondamentalisme vestimentaire a son pareil au Maroc.
Chez les Talibans, la plupart des femmes portaient les burqas malgré elles. Plus de quatre ans après la chute de ce régime totalitaire, dans la ville flamande de Maaseik (Belgique), cinq femmes ont choisi de leur plein gré de s’habiller en burqa. Parmi elles, la Marocaine Khadija El Ouazzani semble être la plus engagée à défendre cette « mode talibane ».
En avril 2005, l’accoutrement d’origine afghane avait attiré des ennuis à Khadija. Elle avait alors reçu une amende de 75 euros et avait été sommée d’enlever son « déguisement ».
La sanction avait été basée sur un règlement interdisant aux gens de dissimuler leur visage sur la voie publique, pour des raisons de sécurité. Cette interdiction avait été mise en application en octobre 2004 dans la même ville de Maaseik. Elle avait été décidée après l’arrestation de quatre individus dans le cadre d’une enquête sur des réseaux terroristes. Là encore, trois des quatre personnes arrêtées avaient des épouses marocaines. D’eux d’entre elles portaient la burqa afghane.
Malgré cet antécédent, Khadija a montré qu’elle tenait à continuer à se voiler tout le corps. Elle a même recouru à la justice belge pour défendre sa burqa. Mais elle vient d’être déboutée. Son voile spécial doit donc tomber, au moins quand elle se promène dans la rue.
Preuve que peu de gens portent la burqa dans leur cœur, l’issue de cette affaire n’a pas été mal interprétée par la communauté musulmane de Belgique. La raison : « le port de la burqa n’a rien avoir avec la religion, mais est un simple habit traditionnel d’Afghanistan », affirme Mohammed Boulif (Président de l’Exécutif des musulmans de Belgique).
En tout cas, il est étonnant de constater que ce sont surtout des Marocaines qui font parler de la burqa en Belgique. Ce fondamentalisme vestimentaire a son pareil au Maroc. Il se manifeste sous forme de « jilbabes » tout noirs que portent des femmes de tous âges. Ces vêtements d’une autre ère sont d’inspiration afghane.
Ont-ils quelque chose à voir avec l’Islam ? Dans le Royaume, on ne se soucie guère de trouver la réponse. Pire, on ne parle même pas des burqas marocaines. Tout le monde semble les regarder sans vraiment les voir.
Mohamed Zainabi - Le Reporter
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