Cette revendication cible en premier lieu les personnes en situation irrégulière et celles accusées d’être impliquées dans des actes de violence. Le hashtag « Contre l’installation des Africains subsahariens » est largement diffusé par les participants qui affirment que cette présence démographique menacerait « la lignée marocaine ». En parallèle de cet appel à l’expulsion, une seconde campagne vise le secteur du logement, demandant aux bailleurs d’interdire la location de biens immobiliers aux citoyens subsahariens. Cette dernière action est justifiée par ses promoteurs par « des pratiques et des actes » qui leur seraient imputés dans plusieurs villes.
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L’émergence de ce mouvement est directement liée par ses organisateurs à des incidents et des faits de délinquance survenus récemment dans le pays, et dont les auteurs présumés seraient des migrants subsahariens. Dans cette perspective, la campagne est présentée par ses soutiens comme un appel à la régulation des flux de migrants en situation irrégulière, dont le casier judiciaire est, selon eux, inconnu des autorités.
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Ces prises de position ne plaisent pas à tout le monde. D’une part, de nombreux commentateurs et citoyens qualifient la campagne de « raciste » et de discriminatoire, soulignant les « situations dramatiques » vécues par une grande partie de ces migrants. D’autres, au contraire, considèrent que cette initiative comme une mesure de protection et de contrôle migratoire.