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Dans son livre « Le pouvoir des mères : pour un sujet révolutionnaire » publié en 2020, la politologue et militante franco-marocaine Fatima Ouassak dénonce la « désinfantilisation » des enfants racisés et les violences faites aux mères dans les quartiers populaires de la banlieue parisienne.
Née au Maroc, Fatima Ouassak est arrivée en France avec ses parents à l’âge d’un an. Les violences et discriminations qu’elle a subies en tant que fille de parents immigrés et ouvriers, puis comme mère arabe et musulmane dans la banlieue parisienne, l’ont poussée à cofonder en 2016, avec d’autres femmes, le Front des mères, une organisation qui revendique l’égalité de traitement et le respect de la dignité des enfants des quartiers populaires français, notamment à l’école. En 2020, elle publie le livre « Le pouvoir des mères : pour un sujet révolutionnaire », dans lequel elle invite les mères élevant leurs enfants dans des quartiers défavorisés à lutter pour un système plus égalitaire.
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Dans un entretien accordé à La Vanguardia, elle confie que l’expérience la plus difficile qu’elle a vécue en tant que mère a été à l’hôpital. « J’ai subi ce qu’on appelle des violences obstétricales. Ma douleur a été minimisée à l’hôpital, l’endroit où l’on va pour la santé et où il n’est pas censé y avoir de racisme, et à un moment qui devrait être sacré pour moi : pendant l’accouchement », lâche-t-elle. La politologue dénonce ce qu’elle appelle la « désinfantilisation » des enfants racisés. « Par exemple, les enfants arabes ne sont pas traités comme des enfants : ils sont traités comme des adultes arabes. C’est également le cas des enfants de Palestine, qui ne sont plus traités comme des enfants mais comme des « dommages collatéraux » ou des « adultes fauteurs de troubles potentiels ». La désinfantilisation des enfants racisés se reflète également dans les crimes contre les enfants. En France, la majorité des victimes de viols sont des filles », explique-t-elle.
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Selon la militante, les parents doivent s’organiser politiquement pour défendre les droits de leurs enfants. « En tant que parents, nous devons nous battre, nous mobiliser pour que nos enfants n’aient pas à le faire et puissent vivre leur enfance. » La Franco-marocaine ajoutera : « L’histoire nous montre que les mères ont un pouvoir politique énorme. […] C’est ce que font les mères palestiniennes lorsqu’elles éduquent leurs enfants à la libération de la Palestine. Je suis convaincue que les mères ukrainiennes, congolaises et soudanaises font exactement la même chose. Il est important de reconnaître qu’il s’agit d’une lutte féministe. »
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