L’ouvrage, intitulé « L’Empire : enquête au cœur du rap français », détaille comment l’explosion commerciale du rap depuis 2015 a attiré des groupes criminels organisés. Le cas du rappeur Maes est au centre de ces révélations. Actuellement incarcéré au Maroc, l’artiste d’origine marocaine est soupçonné d’avoir commandité plusieurs assassinats alors qu’il était exilé à Dubaï.
Selon les informations révélées par les auteurs, les déboires de l’artiste ont commencé en 2020. Originaire de Sevran, il aurait été la cible de tentatives de racket de la part d’individus de sa propre ville, qui sont allés jusqu’à incendier des véhicules sur le tournage d’un de ses clips.
Refusant de céder, Maes aurait alors riposté, déclenchant une fusillade. Pour se mettre à l’abri des représailles, il s’est exilé à Dubaï avec sa famille. Cette fuite n’a cependant pas protégé son entourage, puisque son manager a été assassiné lors d’un passage en France.
Face à ce drame, le rappeur aurait décidé de se venger en ordonnant des représailles contre les responsables initiaux de l’extorsion. Cette escalade lui a valu d’être recherché par Interpol. Sentant que sa situation devenait intenable, il a quitté Dubaï pour éviter l’extradition, avant d’être finalement interpellé au Maroc, où il attend actuellement son transfert vers la France, chose qui n’interviendra jamais, le Maroc n’extradant jamais ses ressortissants.