L’ingénieur est accusé d’avoir divulgué des informations confidentielles à plusieurs personnalités dont le ministre algérien de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed. Après enquête, il aurait transmis ces données sensibles à 33 personnalités membres de l’organe exécutif de l’ISESCO, fait savoir le quotidien Assabah. Le parquet du tribunal de première instance de Rabat a décidé de le poursuivre pour menaces de mort et plusieurs autres chefs d’inculpation. Son procès s’ouvre la semaine prochaine. Une autre personne est poursuivie en état de liberté dans la même affaire.
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Les agissements de l’ingénieur ont été découverts par l’unité de lutte contre le crime informatique de la préfecture de police de Rabat en collaboration avec le laboratoire national d’analyse des traces numériques. En charge de la conduite des réunions en visioconférence de l’organisation, le mis en cause serait entré en contact avec un ancien fonctionnaire tunisien qui lui aurait fourni les codes d’accès aux serveurs, ce qui lui a permis d’accéder aux dossiers sensibles qu’il transférait par e-mail aux personnalités et via près de 30 groupes whatsapp créés. Il changeait régulièrement de numéro de téléphone pour éviter de se faire attraper.
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Selon l’équipe technique de la DGSN en charge de l’enquête, le mis en cause aurait même envoyé des menaces de mort au directeur de l’ISESCO et à sa femme. Il aurait aussi diffamé des fonctionnaires de l’organisation sur les réseaux sociaux. Malgré les preuves accablantes contre lui, l’ingénieur nie toujours les faits. Il ne reconnaît pas avoir fourni des informations au ministre algérien de l’Éducation et refuse de répondre à d’autres questions. Sa femme, d’origine tunisienne, a confié avoir reçu un appel de l’ancien fonctionnaire tunisien qui aurait aidé son mari, confirmant avoir été informé de l’arrestation de ce dernier par une personnalité résidant à Rabat.