Maroc : les propriétés des barons de la drogue saisies

3 mai 2019 - 20h00 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Dans leur lutte contre les barons de la drogue, les autorités judiciaires marocaines ont opté pour une nouvelle approche qui semble être plus efficace. Il s’agit de la saisie des biens des dealers qui leur permettent de blanchir l’argent sale.

On pourrait bien parler d’une guerre sans merci entre les autorités judiciaires et les barons de la drogue. En effet, dans leur lutte contre ce fléau, les autorités affichent une nouvelle arme pas moins redoutable que les précédentes et qui n’entend d’ailleurs laisser aucune chance aux cartels de drogue de prospérer dans le royaume.

C’est le journal Al Massae qui a livré cette information, affirmant que « la justice vient d’ouvrir le dossier du blanchiment d’argent opéré par des barons de la drogue connus dans le nord du royaume, et particulièrement à Tanger ». Mettant en pratique son nouveau mode opératoire, la justice a ainsi ordonné la saisie de plusieurs biens immobiliers, dont du foncier et des commerces, des voitures et autres biens de valeur dont se servaient les personnes incriminées pour blanchir leurs revenus issus du trafic de drogue.

Au total, Al Massae parle, de « biens d’une valeur globale dépassant les 50 millions de dirhams, concernés par cette vaste opération de saisies que la défense des accusés considère pourtant comme ne leur appartenant pas ». Il s’agit notamment, d’une « villa côtière très haut standing, de six cafés, deux restaurants, ainsi que plusieurs autres biens immobiliers situés dans le centre-ville de Tanger », retenus pour être saisis sur la base des conclusions d’une enquête judiciaire menée ces derniers mois.

Fait troublant, le journal rapporte que « la quasi-majorité de ces biens est, officiellement, la propriété des descendants ou des membres de la famille de six barons connus pour appartenir à deux réseaux différents de trafiquants », ajoutant que leur acquisition dans le même laps de temps laisse présager des soupçons de blanchiment d’argent.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Drogues - Trafic

Aller plus loin

Maroc : la justice saisit les biens d’un ancien parlementaire

La Chambre chargée des crimes financiers et du blanchiment d’argent à la Cour d’appel de Fès a saisi tous les biens mobiliers et immobiliers d’un ancien parlementaire, ainsi que...

Ces articles devraient vous intéresser :

"Lbouffa" : La cocaïne des pauvres qui inquiète le Maroc

Une nouvelle drogue appelée « Lbouffa » ou « cocaïne des pauvres », détruit les jeunes marocains en silence. Inquiétés par sa propagation rapide, les parents et acteurs de la société civile alertent sur les effets néfastes de cette drogue sur la santé...

Le Maroc face à la menace de la « Poufa », la cocaïne des démunis

Le Maroc renforce sa lutte contre la « Poufa », une nouvelle drogue bon marché, connue sous le nom de cocaïne des pauvres », qui a non seulement des répercussions sociales, notamment la séparation des familles et une augmentation des suicides et des...

Pufa, la "cocaïne des pauvres" qui déferle sur le Maroc

Pufa, la « cocaïne des pauvres » s’est installée progressivement dans toutes les régions du Maroc, menaçant la santé et la sécurité des jeunes. Le sujet est arrivé au Parlement.

Boufa, la drogue qui terrifie le Maroc

Le Maroc mène des actions de lutte contre les drogues dont la « Boufa », une nouvelle drogue, « considérée comme l’une des plus dangereuses », qui « envahit certaines zones des villes marocaines, en particulier les quartiers marginaux et défavorisés. »

« L’Escobar du désert » fait tomber Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Plusieurs personnalités connues au Maroc ont été présentées aujourd’hui devant le procureur dans le cadre de liens avec un gros trafiquant de drogue. Parmi ces individus, un président de club de football.

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.