Maroc : l’huile d’olive devient un luxe
Au Maroc, le prix de l’huile d’olive augmente fortement. En cause, la sécheresse et les vagues de grande chaleur qui ont touché la production de ce petit fruit indispensable aux...
En hausse depuis plusieurs mois, le prix du litre de l’huile d’olive devrait atteindre 100 dirhams cette saison. En cause, la sécheresse qui sévit dans le royaume et affecte les principales régions productrices d’olives.
De nombreux agriculteurs ont exprimé des inquiétudes quant à la production d’olives, qui nécessite une quantité importante d’eau, en cette période de sécheresse sévère. Ils redoutent une augmentation des prix de l’huile d’olive du fait de cette situation. L’année dernière, le litre d’huile d’olive avait coûté entre 75 et 80 dirhams et pourrait atteindre au moins 100 dirhams cette saison en raison des conditions météorologiques défavorables pour la production et des difficultés liées à la récolte, au transport, etc.
« De nombreux propriétaires d’exploitations agricoles dans la région sont pessimistes quant à la productivité de cette année. Une partie des agriculteurs espère encore pour les deux mois qui restent pour la saison, de nouvelles précipitations. Mais de toutes façons, la production dans son ensemble ne sera pas abondante », a déclaré à Hespress Ahmed Moufid, un agriculteur de la banlieue de Taza, soulignant que si « les prix actuels à Taza, lieu de production, oscillent entre 75 et 80 dirhams », ils atteignent déjà « 90 dirhams dans des villes comme Rabat, Casablanca et Tanger » et pourraient « dépasser les 100 dirhams si la situation perdure ».
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La situation est préoccupante, confirme Abdelaziz Tidili, négociant en huile d’olive d’El-Atawiya, à la périphérie de Kalaat Sraghna, précisant que « le prix des olives a récemment atteint des niveaux records, le kilo atteignant 12 dirhams dans l’arbre avant même d’être cueilli ». La sécheresse a affecté cette année la production et « il y aura à nouveau un écart entre l’offre et la demande », alerte-t-il, ajoutant que cette situation pourrait faire de l’huile d’olive « un produit destiné aux classes moyennes ou riches » et favoriser l’arrivée des « huiles frelatées » sur le marché.
Pour rappel, Mohammed Sadiki, le ministre en charge de l’Agriculture avait rencontré en septembre les responsables de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive (INTERPROLIVE) en vue de réfléchir sur la poursuite du développement de la filière dans le cadre de la stratégie de génération verte. Le Maroc vise 3,5 millions de tonnes de production annuelle d’olives à l’horizon 2030. Environ deux millions de tonnes ont été produites dans le royaume pour la saison 2021-2022.
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