Du Maroc à la Guinée, le long périple des parents de Lamine Yamal

L’attaquant du FC Barcelone, Lamine Yamal, s’est confié récemment sur le parcours de sa famille lors d’un entretien accordé au podcast « Resonancia de Corazón ». Le jeune international espagnol de 18 ans y retrace les origines de ses parents, arrivés du Maroc et de Guinée, et décrit une enfance qui a façonné son parcours.

Interrogé sur ses racines, le joueur a d’abord évoqué l’histoire de sa famille paternelle, originaire du Maroc. Il a souligné le rôle central de sa grand-mère, première de sa famille à s’installer en Espagne. « La première à arriver, du côté paternel, ce fut ma grand-mère, qui est arrivée seule en autobus. Elle venait du Maroc, elle est montée dans le bus sans billet et s’est arrêtée à Algésiras et à Grenade jusqu’à ce qu’elle parvienne à Mataró ». Pour faire venir son fils, resté au Maroc, elle a ensuite dû multiplier les emplois. « Elle fut la première à arriver de toute notre culture. Elle a commencé à travailler et a dû travailler le matin, l’après-midi et la nuit pour que mon père puisse venir, parce que mon père était resté au Maroc seul avec sa sœur. Quand elle eut gagné un peu d’argent, elle paya une dame pour qu’elle amène mon père. Là, ils se sont retrouvés à Mataró et ont commencé à grandir ».

Du côté de sa mère, l’histoire est également celle d’une immigration en Catalogne. « Ma mère est arrivée de Guinée », a expliqué Lamine Yamal. « Elle est venue avec ma grand-mère et elles sont arrivées à Barcelone ». C’est dans cette ville que ses parents se sont rencontrés. Le joueur a passé ses premières années dans un cadre de vie particulier : « Nous avons commencé à vivre comme dans une résidence de jeunes parents. J’ai grandi là, dans la résidence, qui était comme un réfectoire, dans lequel on nous donnait à tous de la nourriture ».

La vie du jeune Lamine a ensuite été marquée par la séparation de ses parents, un événement qui a entraîné une période d’instabilité. « Ensuite, nous avons toujours vécu dans ce qui est typique : un ami a une maison et te laisse une chambre ». Cette situation a finalement mené à une nouvelle organisation. « Jusqu’à ce que mes parents se séparent. Mon père est parti vivre avec ma grand-mère et ma mère, avec moi, à Granollers ». Son quotidien est alors devenu très structuré, rythmé par l’école et le football, avec un temps familial limité en raison des contraintes professionnelles de sa mère. « J’allais à l’école, je revenais, j’allais m’entraîner et le soir je voyais ma mère, parce que ma mère partait travailler à six heures ».