Les fans de politique française au Maroc

5 mai 2007 - 00h34 - France - Ecrit par : L.A

Faute d’une confrontation d’idées aux couleurs nationales, il vaut mieux se tourner vers l’extérieur. C’est ainsi que les fans de la politique française expliquent leur intérêt pour le duel Sarko-Ségo. C’est un peu comme les amateurs de football qui, en l’absence d’un championnat national animé, vivant et dynamique, se branchent sur d’autres ligues professionnelles.

La plupart des Marocains, qui ont la passion du débat politique, suivent de très près le déroulement de la campagne électorale des présidentielles françaises. Faute d’une confrontation d’idées aux couleurs nationales, il vaut mieux se tourner vers l’extérieur. C’est ainsi que les fans de la politique française expliquent leur intérêt pour le duel Sarko-Ségo. C’est un peu comme les amateurs de football qui, en l’absence d’un championnat national animé, vivant et dynamique, se branchent sur d’autres ligues professionnelles. Aussi, il y a chez nous qui connaissent les footballeurs espagnols, français ou italiens mieux que leurs joueurs nationaux.

C’est le cas aussi en politique. On parle du face-à-face entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, on s’aventure à faire des pronostics. On va même jusqu’à défendre l’un ou l’autre candidat. Par contre, la plupart des Marocains ignorent même l’existence d’émissions de débat politique sur nos deux chaînes de télévision. Qui a déjà suivi les débats de « Chouâoune niabia » (Affaires parlementaires ) sur la première chaîne ou celle de « Al Majalla Al Barlamania » (la revue parlementaire) de la 2 ? Pourtant, chaque semaine, ces deux émissions organisent des face-à-face entre des députés de la majorité et de l’opposition. Qu’est ce qui manque alors à nos politiques pour qu’ils puissent attirer plus de monde ? Comment peuvent-ils créer de la passion ?

Mais, les nôtres, eux, ils préfèrent rester. Ils rempilent.

Notre classe politique doit se régénérer, et produire de nouvelles stars. Devant trois échecs électoraux successifs face à Felipe Gonzalez, le vieux leader de la droite espagnole, Manuel Fraga, avait compris qu’il fallait présenter un jeune comme José Maria Aznar. Ensuite, les socialistes, après deux défaites électorales, ont compris qu’il fallait un nouveau visage : José Luis Zapatero. C’est le cas en Grande-Bretagne, en France... M. Fraga exerçait la politique au même temps que la plupart de nos dirigeants de partis. Lui, il s’est retiré après avoir pris pour dauphin Aznar.

Mais, les nôtres, eux, ils préfèrent rester. Ils rempilent. Comment peut-on alors convaincre un jeune – malgré toutes les campagnes publicitaires – d’aller voter s’il doit choisir entre des candidats qui ont sollicité les voix de son père et son grand-père ?

Aujourd’hui le Maroc - Omar Dahbi

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