Maroc : un projet de loi sur les réseaux sociaux
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Une douzaine de condamnations contre des publications sur Youtube, Facebook ou Twitter. C’est ce qu’a dénoncé jeudi, devant le Parlement à Rabat, un groupe de défenseurs des droits humains au Maroc qui ont réclamé leur "liberation immédiate".
Pour ce groupe de défenseurs des droits humains, il s’agit "d’une campagne de répression" visant des utilisateurs des réseaux sociaux, rapporte l’AFP. Dénonçant le fait, plusieurs dizaines de manifestants regroupés devant le Parlement à Rabat, dans le cadre d’un "sit-in de solidarité avec les détenus", pour disent-ils, dénoncer cet "état policier" que devient le royaume. Pancartes et photos en mains, ces défenseurs des droits humains ont exigé "la liberté immédiate" pour leurs collègues.
Pour l’essentiel, les motifs de condamnation d’après la même source, se rapportent à des vidéos ou des messages dénonçant la situation sociale, la pauvreté et la corruption au Maroc, avec des critiques virulentes ou des insultes visant le roi ou les autorités. À cet effet, dans une liste des condamnations présentée par le groupe de défenseurs, on retient que les détenus sont poursuivis pour " offense au roi ", " offense aux institutions constitutionnelles ", outrage à fonctionnaire public ou au drapeau national ou encore "incitation à la haine". Des accusations pour lesquelles ils risquent des peines allant de six mois à quatre ans.
Créé fin décembre au moment de l’arrestation d’Omar Radi, un journaliste et militant des droits humains de 33 ans, poursuivi pour "outrage à magistrat" pour un message sur Twitter, le " Comité de soutien au journaliste et à tous les prisonniers d’opinion ", est également monté au créneau. Lors d’une conférence de presse tenue à Rabat, il a, dans une déclaration, affirmé que la campagne en cours "vise à terroriser les usagers des réseaux sociaux". L’objectif, d’après le Comité, est en réalité de " museler la liberté d’expression sur internet ". Donc en clair, il s’agit là, appuie-t-il, d’une "vengeance et un règlement de compte avec ceux qui sont en désaccord avec l’État, critiquent ses politiques ou expriment leur colère".
Pendant ce temps, c’est un autre son de cloche qui résonne chez les médias proches du pouvoir. Il s’agit, à les en croire, "d’une réaction légale justifiée vis-à-vis de tous ceux qui s’épanchent sur les réseaux sociaux avec des propos diffamatoires inacceptables".
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