Le Comité national pour la liberté des détenus d’opinion et la défense de la liberté d’expression tient l’État pour responsable "de tout ce que pourraient subir les détenus d’opinion, les détenus politiques et tous les prisonniers, en particulier ceux dont le mouvement marocain des droits de l’Homme appelle à la libération, comme dommages dus à la propagation de la pandémie du coronavirus dans notre pays, et qui menace l’ensemble des prisonniers".
De même, l’ONG a dénoncé de "récentes arrestations arbitraires", et de "jugements injustes prononcés contre un certain nombre de militants et détenus d’opinion". Y compris une "détérioration" de la liberté d’expression au Maroc. À ce titre, elle évoque un "recours aux accusations habituelles telles que la diffusion de fausses informations, l’incitation, l’outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, ou d’autres accusations qui constituent des atteintes à la liberté d’expression et à la vindicte contre des militants et défenseurs des droits de l’Homme".
En outre, le Comité exige "l’arrêt des poursuites judiciaires contre un certain nombre de militants des droits de l’Homme", indiquant que "la politique de l’État à l’égard des utilisateurs de l’espace numérique, en tant que champ d’expression pacifique d’opinion, fondée sur la répression et le ciblage des défenseurs des droits de l’homme, contredit les directives du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme qui a anticipé cette situation, en mettant en garde les pays contre l’utilisation de lois exceptionnelles pour se venger des militants et des défenseurs des droits humains".